Égalité femmes-hommes : "L'instauration de quotas en France a complètement changé la donne", reconnaît la présidente du Women's Forum
La France est pionnière en termes d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. En France, la loi oblige à avoir plus de 40% de femmes dans les conseils d'administration. Le résultat est là avec 43% de femmes aujourd'hui dans les conseils d'administration, plus de dix ans après l'instauration de la loi Copé-Zimmermann. C'est le résultat le plus élevé au monde. "Aujourd'hui la France, qui a été le premier pays à mettre en place ces mesures, est en tête de tous les pays industrialisés en terme de représentation des femmes dans les conseils d'administration," se réjouit, lundi 28 novembre, Anne-Gabrielle Heilbronner, présidente du Women's Forum for Economy and Society et secrétaire générale de Publicis.
"Avoir une représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les conseils permet aux femmes de participer à la vie des entreprises et aux décisions.
Anne-Gabrielle Heilbronner, présidente du Women's Forum for Economy and Societyà franceinfo
"Cela permet aux entreprises qui ont des sujets extrêmement complexes à régler d'avoir autant de perspectives, de visions des choses, pour les régler", souligne-t-elle. Les quotas sont donc la bonne méthode pour imposer d'avantage de femmes aux postes à responsabilité, selon Anne-Gabrielle Heilbronner, alors que le Women's Forum for Economy and Society qui se tient les 29 et 30 novembre à Paris.
"S'attaquer aux obstacles culturels"
Anne-Gabrielle Heilbronner reconnaît avoir changé d'avis sur le sujet. La loi Rixain impose 30% de femmes dans les instances dirigeantes en 2026 dans les entreprises de 1000 salariés. Est-ce trop lent ? "Il faut laisser aux entreprises le temps de s'adapter. Dans les entreprises moins matures, il faut le temps. Et au sein des comités exécutifs on veut des dirigeants opérationnels. Dans certains secteurs, c'est assez difficile de faire arriver des femmes à ce niveau-là," selon Anne-Gabrielle Heilbronner. "Et on ne va pas faire une nouvelle loi tous les dix ans. Donc il faut faire un travail en profondeur pour s'attaquer aux obstacles culturels, profonds et parfois invisibles qui freinent les femmes dans leur élan professionnel," ajoute la présidente du Women's Forum.
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