"Ford doit s’occuper des 850 salariés qui vont perdre leur emploi", estime Philippe Darmayan, président de l'UIMM
L’usine Ford de Blanquefort, en Gironde, va bientôt fermer. Pour Philippe Darmayan, qui préside la fédération de la métallurgie, la décision du groupe américain n’est pas un "caprice" Mais il appelle Ford à faire son "devoir".
À Blanquefort, en Gironde, l’usine Ford existe depuis 1972. Elle devrait fermer l’été prochain. Le groupe Ford a décidé de ne plus y fabriquer ses boîtes de vitesse. Environ 850 salariés vont perdre leur emploi.
Le "devoir" de Ford
Philippe Darmayan préside l’UIMM, la fédération de la métallurgie. Il refuse de qualifier l’attitude du constructeur américain : "C'est dur de faire une restructuration". Mais le dirigeant considère que "Ford a un devoir, qui est de s’occuper des 850 salariés qui vont perdre leur emploi. C’est ça, la priorité". Sur franceinfo, il propose à Ford de "l’aider" en ce sens. L’enjeu, pour Philippe Darmayan, c’est "l’employabilité".
L'aciérie Ascoval "n'a plus sa raison d'être"
L’aciérie Ascoval, dans le Nord, n’a plus que trois semaines pour tenter de trouver un repreneur. Peut-elle être sauvée ? Pour Philippe Darmayan, "elle n’a plus sa raison d’être". Selon lui, "elle a été conçue pour un produit, les tubes pour l’exploration pétrolière. Mais il n’y a plus d’exploration pétrolière aujourd’hui (…) Le travail des repreneurs potentiels est extrêmement difficile". Il salue au passage le groupe Altifort qui a échoué à reprendre l’aciérie, et que le gouvernement a beaucoup critiqué : "Ces gens-là avaient peut-être les yeux plus gros que le ventre mais leur projet était réfléchi et sérieux".
200 000 embauches en permanence dans l'industrie
Avec le gouvernement, Philippe Darmayan veut faire de 2019 l’année de l’industrie, malgré les déboires de nombreuses usines : "Nous avons une pyramide des âges très dégradée", explique le président de l’UIMM, selon qui "40% des entreprises industrielles ne trouvent pas les compétences dont elles ont besoin. Nous n’avons pas formé assez. Nous avons aujourd’hui une opportunité avec la loi sur l’apprentissage. Il faut la saisir. C’est fondamental. Il y a 200 000 embauches en permanence dans l’industrie".
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