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Grand débat national : "Il n’y a pas de miracle fiscal", selon la fiscaliste Virginie Pradel

La présidente de l’Institut de recherche fiscale et économique Vauban, Virginie Pradel, était l'invitée de L'interview éco, lundi soir sur franceinfo, après la présentation de la synthèse du grand débat national par Edouard Philippe.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La fiscaliste Virginie Pradel, présidente de l’Institut de recherche fiscale et économique Vauban, le 8 avril 2019. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Face à une immense exaspération fiscale, le gouvernement doit baisser plus vite les impôts. C'est la déclaration, en substance, du Premier ministre, Edouard Philippe, lors de la présentation du bilan du grand débat national, lundi 8 avril au Grand Palais, à Paris. La fiscalité est un des quatre grands thèmes mis en avant dans cette consultation populaire. Va-t-on vers un big-bang fiscal ? Pour la fiscaliste Virginie Pradel, lundi sur franceinfo, il n’y a pas de big-bang fiscal.

Je trouve que c’est extrêmement flou, il n’y a aucune mesure concrète.

Virginie Pradel

à franceinfo

La présidente de l’Institut de recherche fiscale et économique Vauban estime que "cela fait deux ans que le gouvernement martèle aux Français qu’il baisse les impôts, mais les français ne voient pas les impôts baisser". "Le gouvernement s’est beaucoup discrédité pendant plusieurs mois en annonçant des choses, en se contredisant le lendemain. On attend de voir", déclare Virginie Pradel.

Les classes moyennes* vont-elles être sacrifiées sur l’autel de la réforme fiscale ? Selon Virginie Pradel, "c'est déjà le cas. Quand on voit que la majorité des hausses d’impôts portent sur l’immobilier et des actifs détenus par la classe moyenne". Et la fiscaliste de poursuivre : "On ne pourra pas baisser les impôts si on ne baisse pas la dépense publique. Si ça ne descend pas d’un côté, ça ne peut pas baisser de l’autre." Pour la présidente de l'Institut de recherche fiscale et économique Vauban, "il n’y a pas de miracle fiscal".

*Selon les critères retenus, sont considérés comme riches en France les personnes percevant un revenu de 3 000 euros pour une personne seule, 6 000 euros pour un couple et près de 8 000 euros pour une famille avec deux enfants – Insee et Observatoire de la précarité.

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