Cet article date de plus de deux ans.

Immobilier : "Le manque de logements neufs fait mécaniquement monter les prix", selon le président du Conseil supérieur du notariat

Sur un an, la hausse des prix se confirme : +5,2% pour les appartements anciens, et même 9% pour les maisons.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
David Ambrosiano, le président du Conseil supérieur du notariat, sur franceinfo lundi 13 décembre. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le pouvoir d’achat immobilier des Français continue à baisser, et les prix des logements anciens poursuivent leur envolée : sur un an, +5,2% pour les appartements et même +9% pour les maisons, selon le bilan des notaires. David Ambrosiano, le président du Conseil supérieur du notariat, détaille sur franceinfo lundi 13 décembre le phénomène : "Sur dix ans, la hausse la plus importante, on l’a eue à Bordeaux, avec une hausse de 64%. Lyon est à +60%. Aujourd’hui, quatre villes sont à plus de 4 000 euros du mètre carré : Paris, Nice, Lyon et Bordeaux.

Pour David Ambrosiano, la hausse des prix a une explication fondamentale : "Il y a un manque cruel de production de logements neufs. Mécaniquement, ça nous fait monter les prix." Le représentant des notaires souligne que cette situation "renvoie à des politiques publiques locales", au niveau des communes ou des intercommunalités. Il estime, cela dit, qu’il faut "relativiser les choses" : "Quand on compare avec les autres pays européens, la France n’est pas trop mal logée en termes d’augmentation des prix de l’immobilier."

L’effet de la pandémie  

Depuis bientôt deux ans, la pandémie a accentué certaines évolutions. "Pas d’exode urbain", selon David Ambrosiano, mais quelques critères essentiels pour les acquéreurs : "Un extérieur, une pièce de plus pour télétravail, et la sécurité"" Le président du Conseil du notariat observe tout de même que "40% des Français qui ont déménagé déclarent que c’est à cause de la crise sanitaire".  

Jusqu’à présent, on parlait plutôt de l’immobilier comme d’une valeur refuge. Maintenant, c’est plutôt l’immobilier comme qualité de vie qui prime.

David Ambrosiano, président du Conseil supérieur du notariat

sur franceinfo

Les notaires observent d’ailleurs une demande de plus en plus forte pour les maisons individuelles, et pour des villes moyennes "qui sont connectées", accessibles, et bien pourvues pour ce qui est de la santé et de l’éducation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.