Le secrétaire général de Force ouvrière demande à Jean Castex de "mettre de côté" la réforme des retraites
Pour Yves Veyrier, "l’urgence" est ailleurs. Aussi, le dirigeant syndical demande au nouveau Premier ministre de s’occuper des "emplois en danger, de manière massive".
Jean Castex arrive à Matignon en pleine crise économique. "On le présente comme étant le visage social, ou plus social qu’auparavant [de la majorité, ndlr]. Moi, ce qui m’importe, c’est ce que sera la politique conduite", explique Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière, invité éco de franceinfo vendredi 3 juillet.
Le dirigeant syndical critique l’interview donnée par Emmanuel Macron à plusieurs quotidiens régionaux : "Il ne donne pas le signal qui correspond à cette image sociale dont on voudrait affubler monsieur Castex. Le président de la République remet à l’actualité le dossier des retraites, cet été." Yves Veyrier insiste : "La première chose que je vais demander au Premier ministre, c’est de mettre cette réforme de côté. Ce n’est pas le moment (…) L’apaisement doit l’emporter ."
À Air France, "un effet d’aubaine"
Pour le leader de Force ouvrière, l’urgence est ailleurs : "C’est Air France, l’aéronautique, l’automobile, tous ceux dont on ne parle pas et qu’on ne voit pas, ces emplois en danger de manière massive, par milliers. C’est à cela qu’il faut répondre."
Force Ouvrière est le premier syndicat du groupe Air France, qui a officialisé ce vendredi son plan de restructuration, et la suppression de 7500 emplois environ. La compagnie met en avant l’impact de la crise sanitaire. Selon Yves Veyrier, "on a un effet d’aubaine" : "L’entreprise cherche aussi à faire des économies, face à ce qu’elle appelle des défauts structurels." Le syndicat réclame "zéro départ contraint et zéro mobilité contrainte".
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