Marc Sanchez (Lotus) : "Nous visons 10% du marché des couches pour bébé, dans un an"
Marc Sanchez, président de SCA en France, entreprise qui commercialise la marque Lotus, était l'invité de Jean Leymarie, jeudi sur franceinfo, avant le lancement des couches pour bébé, sous la marque Lotus Baby.
Lotus veut détrôner Pampers. Le suédois SCA, propriétaire des marques Lotus, Demak’up, Okay ou encore Nana, va bientôt lancer en France des couches pour bébé, sous la marque Lotus Baby. Aujourd’hui, le marché est largement dominé par Pampers, une marque du géant américain Procter&Gamble. "La France est le deuxième marché en Europe en terme de natalité", a déclaré Marc Sanchez, président de SCA en France, jeudi 30 mars sur franceinfo.
franceinfo : Pourquoi attaquez-vous Pampers qui contrôle plus de la moitié du marché des couches pour bébé ?
Marc Sanchez : SCA est une société spécialisée sur les produits d'hygiène. Évidemment l'hygiène bébé est tout à fait cohérente avec la stratégie de développement de notre entreprise. Il nous paraissait évident de rentrer sur le marché français qui est très attractif. La France représente 2,6 milliards de changes chaque année. Le taux de natalité est très supérieur à ce que l'on peut trouver dans d'autres pays, ce qui fait de la France, le deuxième marché en Europe.
Il y a quelques années vous aviez la marque Peau douce, l'Américain Procter&Gamble est arrivé avec sa marque Pampers. Il a complètement renversé le marché et vous a détrôné. Vous cherchez une revanche aujourd'hui ?
Pas du tout. Notre objectif est de développer notre activité sur l'hygiène. Notre objectif est d'avoir 10% de part de marché sur la première année. Cela représente 260 millions de changes, avec un positionnement sur le haut du marché, plutôt premium et qualitatif. Notre ambition est d'être dans un prix à parité avec le leader du marché. Nous devons être présents dans les circuits de distribution. Dans ce sens, nous avons reçu un accueil favorable des enseignes. Nous avons également un plan marketing très soutenu. Il va passer par la télévision et le digital. Ce dernier est très important sur ce marché via les réseaux sociaux et tous les nouveaux médias.
Les couches de marque distributeur ont beaucoup de succès. N'arrivez-vous pas trop tard ?
Dans les grands marchés, ils ont au moins deux intervenants plus des marques distributeur. Nous parlons ici du deuxième marché de l'hygiène, le premier étant le papier toilette. C'est un marché à 740 millions d'euros de chiffres d'affaires. Je pense qu'il y a la place pour trois intervenants.
Où allez-vous produire ces couches-culottes ?
Nous avons plusieurs unités de production en Europe. Nous avons donc suffisamment de capacité de production dans ces usines pour alimenter le marché français. Nous n'avons pas d'usines d'hygiène bébé en France pour l'instant. Dans un premier temps, elles seront fabriquées dans des pays limitrophes.
Le magazine 60 Millions de consommateurs a trouvé des résidus toxiques dans la plupart des couches vendues en magasin. Y aura-t-il des résidus toxiques dans vos couches ?
Elles sont totalement sûres et sont totalement testées avant d'être mises sur le marché. Nous avons un engagement ferme par rapport aux fournisseurs de matières premières. Nos équipes de recherche et développement garantissent la sécurité totale de nos produits.
Afficherez-vous la composition des couches sur les paquets ?
Pas sur les paquets, mais sur notre site Internet. Sur les paquets, on doit sélectionner l'information que nous communiquons au consommateur, car il y a déjà beaucoup d'informations sur nos paquets.
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