Pascal Lamy : "Tsipras a eu, pour l’instant, raison"
Pour Pascal Lamy, "le non au référendum ne change rien à la situation économique et financière de la Grèce. Les banques sont fermées. Le pays va vers une situation où il n’y aura plus de cash du tout. Par contre, l’équation politique a changé. Le Premier ministre, en réussissant son pari (…) est en meilleure position de négociation. Ses interlocuteurs européens vont devoir davantage aider la Grèce qu’ils ne l’auraient fait avant ce référendum. La contrepartie, c’est qu’Alexis Tsipras a aussi une autorité plus forte sur sa propre majorité".
Le premier ministre grec a-t-il eu raison ? "Il a eu, pour l’instant, raison ", répond Pascal Lamy.
"Il ressort avec une main politique renforcée mais aussi avec une responsabilité renforcée. Pour tous ceux qui sont pour le maintien du pays dans la zone euro, y compris en Grèce, ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle."
L’ancien commissaire européen au Commerce appelle les dirigeants français et allemands à "se mettre d’accord pour qu’ensuite le Conseil européen reconstruise les ponts avec la Grèce et regarde ce sujet avec l’angle qu’il faut et qui n’est pas l’angle comptable, mais qui est un angle géoéconomique et géopolitique".
"Si la Grèce s’effondre dans un chaos, c’est un problème majeur pour l’Europe compte tenu de ce qui se passe dans le bassin méditerranéen et au Moyen-Orient."
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