Plateformes numériques : l’Union des auto-entrepreneurs réclame une nouvelle "protection sociale"
Les députés s'apprêtent à créer de nouvelles règles pour la protection des travailleurs indépendants, chauffeurs ou coursiers par exemple. Mais pour François Hurel, président de l'Union des auto-entrepreneurs, il faut aller plus loin.
Ils sont chauffeurs VTC, livreurs, coursiers. Ils travaillent pour Deliveroo, Uber, Kapten, ou d’autres encore. Les travailleurs des plateformes numériques veulent être mieux traités. Cette semaine, les députés examinent la loi mobilités. Ils doivent poser un nouveau cadre pour ces travailleurs indépendants.
François Hurel préside l’Union des auto-entrepreneurs. Invité de L’Interview éco, il salue quelques progrès, mais réclame une meilleure protection sociale pour ces travailleurs. "Sinon, explique-t-il, on va avoir en permanence des travailleurs indépendants qui ne sont pas protégés, ni contre la maladie, ni contre les accidents. Et les accidents du travail, quand on est un livreur à vélo, ou un chauffeur, ça peut arriver. Il faut une protection."
Une protection sociale "dans un collectif"
Or, déplore François Hurel, "l’amendement qu’on nous propose est totalement flou. Il dit juste que les plateformes pourront, si elles le souhaitent […] proposer ou non une protection sociale. Mais laquelle ?"
Le président de l’Union des auto-entrepreneurs demande à la majorité de faire un autre choix : "Ces travailleurs indépendants doivent pouvoir souscrire des contrats de groupe de prévoyance." Les plateformes participeraient au financement de cette protection, mais ne la contrôleraient pas. Les travailleurs ne seraient pas "pieds et poings liés" : "Ils prendraient en main, en charge, leur propre protection, dans un collectif".
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