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Pour la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher, "l’actionnaire d’Ascoval a toujours son argent"

L'aciérie du Nord a un avenir, selon la secrétaire d'État auprès du ministre de l’Économie. Et ce, malgré la faillite de British Steel.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher, jeudi 23 mai 2019. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Ascoval broie du noir. L’aciérie de Saint-Saulve, dans le Nord, est à nouveau dans l’incertitude, depuis que son actionnaire, Olympus Steel, a vu sa filiale British Steel placée en redressement judiciaire. "Ce redressement ne concerne pas Ascoval", martèle Agnès Pannier-Runacher, jeudi 23 mai sur franceinfo. "L’actionnaire a toujours son argent", poursuit la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie.

Agnès Pannier-Runacher souligne que cet actionnaire a tenu ses engagements financiers "lorsqu’il a repris le site". Pour la suite, "il s’est engagé. (...) Il aura encore les moyens de verser l’argent au mois de juin". Le repreneur sera face aux salariés d’Ascoval la semaine prochaine. Pour la secrétaire d'État, tout l’enjeu est de "réembarquer l’ensemble des salariés à bord du projet. (…) Ils sont passés par toutes les phases du toboggan émotionnel".

A Hayange, "pas de difficulté pour l’instant"

British Steel possède aussi l’usine d’Hayange, en Moselle. Cette usine est-elle menacée ? "Cette usine est dans une situation tout à fait paradoxale. Elle a tous ses contrats. Mais elle est en attente d’acier. Et son acier provient du Royaume-Uni. Pour l’instant, il n’y a pas de remise en cause". Et si l’approvisionnement britannique s’arrête ? "lI faudra trouver une deuxième source."

Taxation des importations : "Il faut aller plus loin"

Les sidérurgistes européens sont inquiets : les importations d’acier sont en forte hausse, alors que la consommation d’acier, elle, baisse sur le continent. Faut-il limiter ces importations ?

"Nous avons déjà un mécanisme qui permet de protéger l’entrée de l’acier dans l’Union européenne", répond Agnès Pannier-Runacher, qui ajoute aussitôt : Il faut aller plus loin et s’ajuster à la situation à laquelle on fait face. Aujourd’hui, la Chine continue à exporter (en Europe) dans des situations trop importantes, en ayant une base industrielle avec des aides d’Etat. C’est de la concurrence déloyale. On doit lutter contre la concurrence déloyale"

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