Pour Pierre Ferracci, président du groupe Alpha, "le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi"
Le spécialiste des relations sociales appelle les candidats à l'élection présidentielle à s'engager sur la question des salaires, notamment sur le salaire minimum.
La question des salaires doit être au cœur de la campagne présidentielle. C’est le souhait de Pierre Ferracci, président du groupe Alpha, spécialiste des relations sociales, qui conseille les syndicats et qui est proche, par ailleurs, d’Emmanuel Macron. Après une nouvelle journée de mobilisation sur le thème du pouvoir d’achat, il espère une plus grande implication de l’État et des entreprises.
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Le dirigeant, invité éco de franceinfo jeudi 27 janvier, souhaite "un coup de pouce au salaire minimum, peut-être un peu plus important que ce qui a été fait, ou des corrections sur des produits qui ont fortement augmenté". Selon lui, "même dans une économie un peu libérale, on peut prendre du côté de l’État des mesures qui incitent les branches et les entreprises à faire un peu plus et un peu mieux".
Un sujet "au moins européen"
Pierre Ferracci aimerait que la France s’inspire de l’Allemagne, où la nouvelle coalition prévoit une forte hausse du salaire minimum : 25%, à la fin de l’année. Mais les deux pays sont-ils comparables ? Oui, selon le président du groupe Alpha, qui incite à regarder la situation d’ensemble, dans chacune des deux économies : "Le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi". Il estime que le sujet des salaires est d’ailleurs devenu un sujet "au moins européen", en Allemagne, donc, mais aussi au Royaume-Uni et en Espagne.
Pierre Ferracci considère que la situation est urgente, et que la question du pouvoir d’achat doit être prioritaire "si on veut éviter des dérapages et des tensions sociales qui peuvent peser lourd dans la campagne électorale".
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