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Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, demande la régulation du trafic dans l’espace

Le patron d'Arianespace critique les lancements de satellites "à jet continu" réalisé par son concurrent SpaceX. 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Stéphane Israël, le président exécutif d’Arianespace, sur franceinfo, le 17 juin 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La bataille pour l’espace fait rage. Stéphane Israël, le président exécutif d’Arianespace, critique sur franceinfo jeudi 17 juin le comportement de SpaceX, la société du milliardaire Elon Musk, qui a déjà lancé des centaines de satellites pour sa constellation Starlink.

"Ces lancement à très, très haute fréquence, peuvent, à un moment donné, poser des problèmes dans l’orbite basse", explique-t-il, pointant deux risques : "Un risque de collision. Il faut que tous les acteurs de l'espace s'organisent pour éviter des collisions (…) Et une situation où, en déployant à jet continu des satellites, notre concurrent est en position de force vis-à-vis à des instances de régulation."

Il faut des règles du jeu. Il ne faut pas un espace far-west. Il faut un espace durable

Stéphane Israël, PDG d'Arianespace

sur franceinfo

De son côté, Arianespace participe à la création d’une autre constellation de satellites, celle de Oneweb : "Sa taille est plus modeste [que celle de Starlink, ndlr], précise-t-il, mais cela la rend plus compatible avec un espace durable."

Des liens renforcés avec les start-ups

Arianespace participe au salon VivaTech, qui se tient en ce moment en partenariat avec franceinfo. L’entreprise veut resserrer ses liens avec les start-ups. Elle organise pour cela un concours dont le gagnant se verra "offrir un ticket gratuit pour l’espace". Six jeunes pousses sont en lice. La gagnante, selon Stéphane Israël, sera "la plus innovante et celle qui aura le projet le plus utile pour les terriens".

"Ces projets de satellites, présentés par des laboratoires, des universités, des jeunes pousses, ont besoin d’un accès à l’espace plus démocratique", poursuit-il : "Auparavant, c’était compliqué. Aujourd’hui, grâce à nos fusées, nous avons les moyens de les embarquer ."

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