Henri Guaino sur le projet de loi El-Khomri : "Un retour en arrière terrible"
Henri Guaino a fermement pris position contre la réforme du marché du travail de Myriam El Khomri ce mercredi sur France Info. Si le député Les Républicains des Yvelines est d'accord pour que "des choses changent dans le Code du travail ", il considère que le projet du gouvernement est un "retour en arrière terrible en matière de protection pour les salariés", et l'invite à se poser la question : "Est-ce-qu'en donnant satisfaction à court terme à une catégorie, je ne compromets pas l'avenir de toutes les catégories ? "
Récusant l'idée qu'il rejoint une partie de la gauche, également très critique vis-à-vis du projet de loi El Khomri, Henri Guaino explique : "Dans ma conception du Gaullisme, on a le souci des plus faibles, on arrête cette espèce de fuite en avant folle qui consiste à choisir tous les jours une catégorie comme bouc-émissaire, en coalisant tous les autres contre elle. Un jour, ce sont les fonctionnaires, un jour ce sont les pauvres, un autre jour ce sont les chômeurs, maintenant ce sont les salariés. "
Loi El Khomri : fuite en avant politique et retour en arrière social selon Henri Guaino https://t.co/poBGFrTxJ2
— France Info (@franceinfo) February 24, 2016
Primaire : "Toutes les candidatures sont légitimes"
Interrogé sur la candidature de Bruno Lemaire à la primaire de la droite et du centre, ce qui porte le nombre de candidats à huit, le député des Yvelines estime que "toutes les candidatures sont légitimes, plus il y en aura, plus les gens auront le choi x". Opposé sur le fond à ces primaires, Henri Guaino ajoute : "Ca enferme le candidat dans son camp. Si en plus ça doit être un système qui ne sert qu'à départager les deux candidats élus par les sondages c'est la pire des choses. "
A propos de son éventuelle candidature, Henri Guaino affirme réfléchir encore : "Je suis un esprit assez lent, il me faut du temps pour prendre une décision. " A ses yeux, pour être candidat, "il faut des circonstances, il ne s'agit pas d'aller faire le clown, il ne s'agit pas d'être candidat uniquement pour exister. Nous verrons si les circonstances politiques sont réunies et si j'ai la conviction que je peux faire bouger les lignes. C'est la seule raison pour laquelle on doit se présenter à des primaires ".
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