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Jean-François Copé : vouloir interdire UberPop, "ce n'est pas vivre dans son siècle"

Alors que les chauffeurs de taxis manifestent ce mardi contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), Jean-François Copé, député-maire Les Républicains de Meaux, a défendu l'existence d'UberPop sur France Info. Pour lui, il est aussi nécessaire que " les gouvernements accompagnent la mutation de la profession des taxis".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Alors que les chauffeurs de taxis manifestent ce mardi contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), Jean-François Copé, député-maire Les Républicains de Meaux, a défendu l'existence d'UberPop [service d'Uber actuellement suspendu par l'entreprise et déclaré illégal par le Conseil constitutionnel - NDLR]  sur France Info. "Imaginer, comme l'avait fait le président de la République pour répondre à une manifestation, d'interdire, il avait même dit 'dissoudre' UberPop. Je crois que ce n'est vivre dans son siècle ", juge Jean-François Copé. Il est nécessaire que " les gouvernements accompagnent la mutation de la profession des taxis". Pour lui, on doit "alléger un certain nombre de contraintes qui pèsent sur les taxis qui ne pèsent pas sur les VTC ."

Jean-François Copé rappelle que ceux qui travaillent pour ces nouveaux services, ce sont" de jeunes ou moins jeunes qui habitent dans les quartiers. (…) Derrière, c'est de l'emploi, c'est du pouvoir d'achat, c'est de l'activité ".

Mettre "fin à l'emploi à vie " dans la Fonction publique

Alors que les syndicas de la Fonction publique ont appelé à une journée de mobilisation, Jean-François Copé estime qu'il "faut repenser la manière dont l'Etat gère les ressources humaines dans la Fonction publique. Je propose qu'on mette fin à l'emploi à vie pour les nouveaux entrants. Il faut l'assumer" . Le député-maire de Meaux considère la France comme "sous-sécurisée depuis de nombreuses années ". Il propose pour y remédier d'embaucher "50.000 policiers, magistrats et gardiens de prisons. On ne peut pas le faire s'il y a de l'emploi à vie ", selon lui.

Jean-François Copé s'oppose à la sanctuarisation des 35 heures et des heures supplémentaires : "Il faut que ce soit au sein de chaque entreprise que se décide l'organisation. Je privilégie l'idée du référendum d'entreprise de manière systématique " pour redonner le pouvoir aux salariés.

"Il faut faire ce travail de deuil sinon tu ne pourras pas te reconstruire "

Jean-François Copé explique aussi être "dans la résilience ". Un mot qu'il préfère à contrition. "J'ai dû subir une épreuve très violente en mai 2014, qui n'a rien à voir avec une maladie grave ou la perte d'une être que l'on aime, mais qui était vraiment violente et je me suis dit 'il faut faire ce travail de deuil sinon tu ne pourras pas te reconstruire '", confie-t-il.

Le député-maire de Meaux vient de publier "Le sursaut français" chez Stock, un livre qu'il présente comme "le résultat de 18 mois de silence, de traversée de la France " sans responsabilité politique.

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