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Taxis : "UberPOP, c'est la légalisation du travail au noir" (Dati)

Invitée de France Info ce vendredi, Rachida Dati a estimé qu'il fallait "surveiller pénalement et fiscalement l'application d'Uber", mais que la dissolution prônée par François Hollande n'était "pas si simple".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La députée européenne Les Républicains, Rachida Dati, invitée de France Info vendredi a donné son point de vue sur la grève des taxis. L'élue, maire du VIIe arrondissement de Paris, estime qu'il faut placer l'application UberPOP sous surveillance, "pénalement et fiscalement"

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L'arrêté préfectoral contre UberPOP à Paris demandé par le ministre de l'Intérieur, Rachida Dati ne croit pas que cette procédure résoudra le problème des chauffeurs de taxi. L'eurodéputée ne croit pas davantage à une dissolution prônée par François Hollande. "Ça n’est pas si simple. Et même dire, on prend un arrêté et on saisit les voitures, c'est impossible " dit l'ancienne Garde des Sceaux, en taclant au passage la loi Thévenoud, censée réguler le transport des personnes. "Il n'y a rien dans cette loi" a-t-elle déclaré, en préconisant dans l'immédiat une surveillance d'UberPOP.

"UberPOP aujourd'hui, c'est la légalisation du travail au noir. On ne peut pas l'accepter. Il faut qu'UberPOP donne le listing des gens qui utilisent l'application et on pourra contrôler ceux qui travaillent au noir."

Rachida Dati estime qu'il faut "ouvrir le secteur des taxis en France, puisqu'on en manque" mais en "compensant la lourdeur des charges" .  

Par ailleurs, interrogée sur l'affaire des trois présidents français et des grandes oreilles américaines, la députée européenne a estimé que c'était un dossier "d'espionnage et non de surveilance". "Il faut que la justice fasse un travail d'enquête" a-t-elle demandé. En France, la loi sur le renseignement, adoptée mercredi, ne rassure pas Rachida Dati qui dénonce le renforcement du pouvoir accordé au pouvoir politique. 

Sur le sujet non résolu à ce jour de l'endettement de la Grèce, Rachidat Dati estime que "Syriza a été élu sur des mensonges" . La Grèce, selon l'ancienne ministre de la Justice, "a le régime de retraite le plus favorable au niveau européen et la réforme doit être importante"

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