Ayrault face à la grogne : "Je n'ai pas la main qui tremble"
Au lendemain d'une grève des enseignants sur la réforme des rythmes scolalires, Jean-Marc Ayrault, invité de la matinale de France info ce vendredi, assure que le gouvernement ne reviendra pas sur une mesure qui dépend du ministère de l'Education nationale.
La réforme des rythmes scolaires "doit être faite et sera faite "
"Je ne renonce pas à faire reculer l'échec scolaire ", déclare le Premire ministre, qui ne voit pas pourquoi le décret instaurant quatre jours et demi de classe (au lieu de quatre) devrait être abandonné. La réforme des rythmes
scolaires "doit être faite et sera faite ", affirme-t-il, tout en reconnaissant que l'organisation des activités périscolaires, qui dépend des communes et des maires, peut poser des difficultés à certaines municipalités. Et c'est le rôle de l'Etat "de dialoguer et d'aider ", dit le Premier ministre.
"Les efforts ne seront pas vains, ils seront utiles"
La hausse des impôts et notamment de la TVA, qui passe à 20% au 1er janvier, stigmatise également les tensions sociales. Sur ce point, Jean-Marc Ayrault appelle à garder son sang froid et justifie la politique menée par son gouvernement par une nécessité d'agir pour redresser le pays. "Nous sommes depuis cinq ans à une croissance zéro [...] c'est ça la situation dont j'ai hérité ", se défend-t-il.
Mais selon le Premier ministre l'horizon s'éclaircit. "On est en train de sortir de la crise. Les perspectives de croissance sont réelles en France et en Europe ", soutient Jean-Marc Ayrault, qui annonce une croissance plus forte encore en 2014 et en 2015. "Les efforts ne seront pas vains, ils seront utiles ", poursuit-il.
Sur l'écotaxe, le chef du gouvernement confirme la suspension de la mesure et invite "ceux qui protestent " à la table des discussions. "Nous n'avons pas
de délai. Nous prendrons le temps nécessaire ", insiste-t-il.
Garder le cap dans la tempête
"Je pense que dans la
tempête, dans les temps difficiles, les Français jugent leurs dirigeants à leur
capacité à tenir le cap, à faire preuve de
sang-froid, à faire preuve de fermeté ", estime le Premier ministre, qui malgré une chute de popularité dans les sondages dit ne pas être destabilisé. "Cela ne doit pas vous impressionner quand vous dirigez un pays après cinq ans de crise ", explique-t-il. "Je n'ai pas la main qui tremble ", assure Jean-Marc Ayrault.
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