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Fessenheim : "Greenpeace est dans son rôle" (Pascal Durand)

Plusieurs dizaines de militants de Greenpeace se sont introduits mardi matin sur le site de la centrale nucléaire de  Fessenheim, dans le Haut-Rhin, pour dénoncer le manque de sécurité entourant ses réacteurs. Pour Pascal Durand, tête de liste d'EELV en Ile-de-France aux élections européennes, Greenpeace fait son rôle de lanceur d'alertes.
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de France info mardi matin, Pascal Durand, tête de liste EELV en Ile-de-France pour
les prochaines élections en mai, Greenpeace, dont une quarantaine de militants
se sont introduits mardi matin dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Fessenheim  "fait son rôle de lanceur d'alertes.  Elle rappelle que Fessenheim est une centrale nucléaire dangereuse et que par ailleurs c'est la plus ancienne en France ", explique-t-il.

"Greenpeace attire d'ailleurs l'attention sur la très mauvaise sécurité autour
de nos centrales nucléaires".

"Ils
utilisent leurs méthodes, moi je crois à celle de la transition énergétique que
nous sommes en train de mener avec Denis Baupin au Parlement. C'est très
important, il faut avancer sur ces questions-là. Il faut le faire aussi de
manière parfois un peu médiatique. C'est le rôle de Greenpeace
", poursuit
Pascal Durand, qui ne doute pas que François Hollande tiendra sa promesse de
campagne, à savoir de fermer la centrale d'ici 2017, mais il s'interroge. "Cet
engagement, il va être tenu. Maintenant, ce qui intéresse vraiment,  c'est de savoir comment on le fait
".

Après le dialogue, il est temps d'agir

Selon
l'ancien secrétaire nationale d'EELV, les solutions reposent sur "trois
piliers qu'il faut mener ensemble : la baisse de la consommation, la
baisse de la production nucléaire et la montée des énergies renouvelables pour
aller, à terme en Europe, à une indépendance énergétique totale
".

"Pour
le moment il y a eu un beau travail qui a été fait autour de la conférence environnementale.
Pour la première fois, un gouvernement a fait en sorte que le débat sur le
nucléaire soit posé. Donc on avance
", se félicite-t-il. "Mais ça
fait longtemps qu'on est dans le dialogue, maintenant il faut passer aux actes
",
insiste-t-il.

Pollution
urbaine, la faute au diesel ou aux Verts ?

Interrogé
sur l'épisode de pollution aux particules fines qui a touché une vingtaine de
régions ces derniers jours, dont l'Ile-de-France, Pascal Durand regrette qu'un changement
de fiscalité sur le diesel ne soit pas à l'ordre du jour. "Depuis plusieurs
mois nous rappelons que la question du diesel n'est pas un problème de
fiscalité mais de santé publique. Or, en France, on attend toujours les
périodes de crise pour agir. Il faut qu'à un moment donné on ait le courage
" de faire ce que d'autres font déjà, explique-t-il, citant en exemple d'autres
pays européens

Quant
à la sortie d'Anne Hidalgo dimanche contre le
vice-président EELV de la région Ile-de-France en charge des Transports, qu'elle
accuse d'avoir accepté en décembre une commande de bus diesel,
en échange d'avancées sur la question du coût des transports, un  des thèmes de campagne d'EELV pendant les
régionales, Pascal Durand là aussi la regrette. "Cette attaque à mon ami Pierre
Serne est injustifiée et inopportune. Je comprends qu'Anne Hidalgo soit un peu
sous pression. On est à une semaine d'un vote très important pour elle. Mais ça
n'explique et ça n'excuse pas tout. Essayer de faire croire que ce sont les
écologistes qui défendent le diesel dans ce pays, je crois qu'elle va avoir beaucoup
de mal à convaincre qui que ce soit. Tout ça n'est pas très sérieux
".

Mais
cette passe d'armes, même regrettable, n'entraine pas de crise majeure aujourd'hui
entre le PS et Europe écologie les verts, assure Pascal Durand. "Bien sûr
que non. Il faut construire des majorités, donc si Anne Hidalgo a avancé là-dessus,
c'est très bien. On n'y arrivera pas tout seul, ni les uns ni les autres. Il faut
qu'on y arrive ensemble
", explique-t-il.

"On
ne doit pas se laisser impressionner par les bruits de bottes de monsieur
Poutine"

Dans
l'actualité internationale, Pascal Durand s'intéresse de près à la situation en
Ukraine, où il était il y a quelques jours. "Le problème du discours de l'Europe
c'est qu'il est multiple. Il faut entrer dans une logique de parler à une seule
voix
", insiste-t-il, tout en reconnaissant qu'on en est encore "très loin ".

"On
ne doit pas se laisser impressionner par les bruits de bottes de monsieur
Poutine. Il faut que l'Europe s'impose et lui dise qu'il ne peut pas faire ce qu'il
veut à ses frontières. Cela ne veut pas dire qu'il faut rentrer dans un conflit, mais lui faire entendre le droit et la raison"
, poursuit-il.

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