MAM : "La diplomatie française n'est pas à la hauteur" sur la Syrie
"Nous avons une diplomatie qui marche sur la tête ",
lance Michèle Alliot-Marie sur France Info alors que la Syrie entre ce vendredi
dans sa troisième année de guerre civile. "Depuis deux ans, nous avons un
nombre incalculable de morts et on a la même petite phrase : 'ce n'est pas bien
ce qu'il se passe là-bas'. Mais on ne fait rien. La diplomatie, ce n'est pas forcément
des mots et des petites phrases ", d'après l'ancienne ministre des Affaires
étrangères.
Faut-il armer la rébellion syrienne ?
C'est en tout cas la position défendue par Alain Juppé et
Londres. Mais la France et la Grande-Bretagne ont du mal à convaincre les
autres pays européen de lever l'embargo sur la livraison d'armes en Syrie. Et ce
n'est pas étonnant pour Michèle Alliot-Marie : "On ne peut pas faire comme
François Hollande et aller à Bruxelles pour convaincre ses partenaires en
disant, 'de toute façon, on fera ce qu'on voudra'. Ce n'est pas comme cela
qu'on peut convaincre ".
Quand à l'opportunité de livrer des armes, l'ancienne
ministre de la Défense estime que "le problème n'est pas tellement d'armer
la rébellion syrienne. Le problème, c'est de savoir ce qu'il va se passer
après. Comment ces armes peuvent ou ne peuvent pas se retourner contre nous à
un moment ou un autre ". Pour l'ancienne ministre, il existe des moyens
pour s'en assurer mais "ce n'est pas à la radio que l'on va en
parler ".
Michèle Alliot-Marie s'inquiète par ailleurs des coupes
budgétaires prévues au sein de l'armée, notamment dans le Livre blanc. "Le
risque c'est de porter atteinte à l'armée française. Il risque d'y avoir des
coupes sans stratégie ". L'ancienne ministre de la Défense estime que
"l'armée française est le corps de la fonction publique qui a fait le plus
gros effort. Il ne faut pas systématiquement que l'on prenne sur le budget de
l'armée ".
Pour un nouveau vote à l'UMP
L'ancienne présidente du RPR se dit exaspérée
"d'entendre parler que de questions de personnes sur la présidence de
l'UMP ou sur la future élection à Paris ou ailleurs? Quittons les rivalités de
personnes ". Pour Michèle Alliot-Marie, "les Français veulent savoir
ce que l'on propose. Je voudrais que mon parti fasse des propositions ".
Faut-il revoter pour la présidence de l'UMP ? "J'ai
détesté la période d'après vote. En revanche, j'ai trouvé que c'était un moment
démocratique. " Et Michèle Alliot-Marie rappelle que "les deux
responsables ont pris l'engagement qu'il y ait un nouveau vote ".
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