Mélenchon appelle à participer aux "marées citoyennes contre l'austérité" début juin

Au lendemain de sa manifestation place de la Bastille, Jean-Luc Mélenchon maintient lundi matin le terme "austérité"  que conteste Jean-Marc Ayrault, pour qualifier les choix budgétaires du gouvernement. "François Fillon avait, avec deux plans d'austérité, retiré 17 milliards et Jean-Marc Ayrault était d'accord pour appeler cela de l'austérité. Jean-Marc Ayrault a retiré 60 milliards de l'économie par le budget de l'État : cela s'appelle comment ?", demande le leader du Front de gauche au micro de France Info.

"Y'a pas de futur, y'a pas d'avenir. On ne peut pas continuer comme cela. Alors, comment en sortir ?" (Mélenchon)

"Petit à petit, la nation se vide de son sang", constate Jean-Luc Mélenchon. Il faut "regarder par quelle méthode économique on pourrait sortir de la nase dans laquelle on est", poursuit-il car, "une Europe qui rentre en récession durablement, c'est une catastrophe qui s'annonce."

Et Jean-Luc Mélenchon de préconiser "une politique de partage, de relance de l'activité [...] Il faut titulariser ceux qui sont dans la précarité. Ensuite, arrêter la saignée de l'emploi donc voter les lois contre le licenciement boursier. Et après, relancer la machine", explique le leader d'extrême gauche.

Nouvelles manifestations

"Nous pensons que l'énergie que nous avons rassemblée permet de faire des répliques dans les départements. Donc nous appelons, le premier week-end de juin, partout dans les villes, à se mettre à l'unisson des Portugais et des Espagnols qui, ce jour-là, organisent des marées citoyennes contre l'austérité", lance Jean-Luc Mélenchon.
Quinze jours plus tard, le leader du Front de gauche organisera aussi des Assises pour "faire changer le centre de gravité de la majorité."