Mélenchon : "Mon objectif est de passer devant François Hollande"
Le phénomène Mélenchon
Le candidat du Front de gauche avoue avoir été surpris par l'affluence à son rassemblement de la Bastille il y a 10 jours. "Ce mouvement est très puissant [...] il ne tient pas à ma personne [...] Evidemment que ça me dépasse", ajoute-t-il..
Marine Le Pen
Jean-Luc Mélenchon revient sur les attaques de la candidate du Front national qui affirme qu'il sert Nicolas Sarkozy. "Madame Le Pen est totalement perdue ; elle griffe de tous côtés [...] Mon objectif politique est d'en libérer la scène politique. Si les électeurs me placent devant elle, nous aurons débarrassé la scène politique de l'étau dans lequel elle était enfermée, qui est le vote utile, par dépit par défaut [...] Je veux débarrasser le système politique du chantage permanent au Front national".
François Hollande et le PS
Jean-Luc Mélenchon revient sur sa progression actuelle et sur les conséquences sur son positionnement face au candidat socialiste. "Il y a une concurrence entre le PS et le Front de gauche [...] Ils ne font rien les socialistes, se contentent d'être là avec leur candidat qui ne dit pas grand-chose et d'attendre que ça se passe en demandant à tous les autres de dégager la voie". Et de marteler :"Mon objectif est de passer devant François Hollande [...] nous nous battons pour gagner, pas pour témoigner".
Le candidat du Front de gauche affirme ensuite : "Je l'ai dit (à François Hollande, ndlr) : +Tu ne pourras pas avoir en même temps Bayrou qui propose l'austérité et le Front de gauche qui propose la relance économique. Ce n'est pas possible dans un même gouvernement+ [...] Je pense qu'actuellement, il (François Hollande, ndlr) ne sait plus quoi faire [...] Il faudra qu'il change [...] Je suis prêt à discuter avec les socialistes [...] François Hollande a dit qu'il ne voulait pas discuter".
SMIC et autres salaires
Jean-Luc Mélenchon rappelle qu'il fait campagne pour le SMIC à 1700 euros. "Pourquoi le SMIC ? Parce que c'est le seul salaire que l'Etat est en droit de fixer [...] traditionnellement, ce que l'on observe, c'est que dans les 2 ans-et-demi qui suivent l'augmentation du SMIC, toute la hiérarchie des salaires se déplace vers le haut".
Et pour les gros salaires, le candidat du Front de gauche affirme qu'il n'y a "pas d'entreprise ou l'écart entre le plus haut et le plus bas peut être supérieur de 1 à 20 [...] je parle des très grandes entreprises, parce que (dans) les PME, le salaire moyen d'un patron dans le meilleur de cas est de 4.000 euros".
Au sujet de Maurice Levy, patron de Publicis qui touche 16 millions d'euros de bonus, Jean-Luc Mélenchon s'emporte : "Tout cela est aberrant [...] Je lui prends tout au dessus de 360.000 euros de revenus par an ", dit-il en parlant ses projets fiscaux. Et pour ceux qui menaceraient de quitter la France en cas d'augmentation des impôts, il conclut : "Les patrons jusqu'ici on réussi à trouver des salariés qui coûtent moins cher, nous trouverons des patrons qui coûtent moins cher".
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