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Pascal Perrineau, directeur du Cevipof : "D'une certaine manière, Hollande a rempli son contrat"

Lundi soir, le président de la République a prononcé, pour la première fois de son mandat, ses vœux télévisés aux Français. Décryptage de ce passage obligé pour François Hollande avec le directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po Pascal Perrineau, invité de France Info ce mardi 1er janvier.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Passage obligé pour tous
les présidents de la cinquième République : ce 31 décembre, François Hollande a
présenté
, pour la première fois depuis son élection, ses vœux aux Français pour
la nouvelle année. Une prestation dans la lignée d'une "belle tradtition ", selon Pascal
Perrineau, politologue, directeur du Cevipof (Centre de recherches politiques
de Sciences Po), invité de France Info ce 1er janvier.

"Le président a adopté une forme très traditionnelle ", explique
Pascal Perrineau. "A la fois le
lieu, la durée, le style, tout cela sentait la belle tradition, comme il l'a
dit, la belle tradition des vœux des présidents de la Ve République. Il a
évité, en ce contexte de crise, toute forme d'innovation
". Le
Président parlait toutefois assez rapidement, ce qui peut "traduire une certaine nervosité, dans un
contexte politique qui est très difficile pour lui
".

Inverser les courbes du chômage : un risque

La promesse emblématique
de ce discours, c'est celle, déjà affirmée par le président, d'inverser les
courbes du chômage, son "seul objectif pour 2013". "A force de répéter son objectif, il prend un
risque. Les Français seront attentifs pour savoir si véritablement la promesse
peut être satisfaite
", précise le politologue.

Le président a toutefois
surpris en reconnaissant les "soubresauts et contretemps" du début de
son mandat : "C'est plutôt rare", selon Pascal Perrineau. "Là aussi le contexte d'un gouvernement qui a
du mal à trouver son rythme de fonctionnement appelait peut-être ce constat de
vérité. Il a préféré ne pas cacher les difficultés que connaît le gouvernement
".

Un discours teinté
également d'antisarkozysme, d'après Pascal Perrineau : "François Hollande nous a habitués à être vif
sur ce terrain dans la campagne. De manière récurrente, cet antisarkozysme  réapparait ici ou là, et il était présent hier
avec cette référence aux citoyens en difficulté, qui sont des citoyens de plein
droit et non des assistés
". 

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