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Rama Yade sur le FN : "ce qui est légal n'est pas forcément républicain"

La vice-présidente de l'UDI, Rama Yade, a appelé ce matin sur France Info au respect du front républicain. Pour elle, il faut partout faire barrage au FN, un parti qui n'est pas républicain, même s'il est légal, dit-elle. Elle a estimé que ceux qui se maintiennent au second tour sans être en position de l'emporter face à un candidat FN devront en supporter la responsabilité "devant l'histoire". Rejettant la stratégie du "ni-ni" de l'UMP, elle souligne que l'UDI a choisi de se retirer dans une dizaine de villes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le front républicain doit être un réflexe, a estimé Rama Yade, vice-présidente de l'UDI, ce matin sur France Info : "ceux qui le refusent devront assumer la responsabilité de l'élection d'un candidat FN ". Elle ne veut "aucune complicité avec le Front national " et dénonce la stratégie du ni-ni de l'UMP ou le refus de candidats socialistes de se retirer alors qu'ils n'ont aucune chance de l'emporter face à un candidat FN ou apparenté. Elle souligne au contraire que l'UDI s'est effacé dans une dizaine de communes, surtout dans le sud, comme Carpentras, Fréjus ou Brignoles.

Elle regrette la peur qui aurait selon elle saisi de nombreux responsables politiques face au FN, qu'elle considère comme un parti légal, mais pas républicain : "il ne faut pas confondre la législation et la politique ". Pour autant, elle considère que d'empêcher l'élection d'un candidat FN ne règlera pas les problèmes politiques. Rama Yade appelle à une rénovation profonde de la vie politique : aller plus loin dans le non-cumul des mandats, plus de transparence, pas de responsable mouillé dans des affaires judiciaires.

Pour cette rénovation, elle souhaite rassembler toutes les bonnes volontés. Et après avoir analysé la défaite de Nicolas Sarkozy comme le résultat du rapprochement avec l'extrême-droite orchestré par l'ancien conseiller Patrick Buisson, elle invite l'ex-chef de l'Etat à se joindre au mouvement, puisque la "page du buissonisme est tournée ". Autant sans doute un appel qu'un rappel de l'affaire des enregistrements, qui prouve l'erreur qu'a fait Nicolas Sarkozy en faisant confiance à l'artisan de sa stratégie de campagne.

 

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