Ségolène Royal veut "relancer la machine économique"
Ségolène Royal n'est "pas là pour distribuer des bons points de courage politique ". C'est dit. Une référence à son livre paru le 15 mai dernier, Cette Belle Idée du Courage , dans lequel elle compose son panthéon personnel, de Jean Jaurès à Nelson Mandela, en passant par Louise Michel. Mais la présidente de la région Poitou-Charentes n'en a pas pour autant délaissé le champ politique. Et elle n'a pas manqué de régir à deux sujets brûlants de l'actualité : la baisse du quotient familial dans le cadre de la réforme des allocations familiales, et la future réforme des retraites.
"La retraite, c'est le patrimoine de ceux qui n'en ont pas"
Pour Ségolène Royal, toutes les difficultés partent de la crise car elle "empêche les rentrées de cotisations " : il faut absolument, dit-elle, "relancer la machine économique ". De plus, note-t-elle, "le coeur de la réforme des retraites, c'est l'intégration de la pénibilité des tâches ", ce que le gouvernement précédent n'avait pas osé faire, selon elle.
En ce qui concerne la reforme des allocations familiales et la baisse du plafond du quotient familial, Ségolène Royal est dans la même veine : tout part de la crise économique. Ce qui lui fait dire : "Il va bien falloir faire un jour cette réforme de la fiscalité et des prélèvements ".
Pas de dossier refusés
Ségolène Royal était également venue avec sa casquette de vice-présidente et porte-parole de la Banque publique d'investissement, chargée de redonner un peu d'air, et des crédits, aux entreprises touchées par la crise.
"Il faut qu'une banque publique soit sobre"
On assiste selon elle à une "montée en puissance du crédit d'impôt compétitivité emploi ", mesure annoncée en début d'année par le président de la République. Ségolène Royal tient à le souligner : il n'y aura "pas de dossiers refusés ". Enfin, pour mener à bien cette "relance de la machine économique ", la socialiste l'assure : "La Banque publique d'investissement est en train de fusionner l'ensemble des outils d'aides économiques à destination des entreprises ". Et pas de place pour la polémique née il y a quelques jours, au sujet de l'installation dans des locaux jugés un peu ostentatoires de la BPI à Paris : "Il faut qu'une banque publique soit sobre ".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.