La médaille du jour. Les clubs français veulent entrer dans l'Histoire en créant leurs musées
La mode des projets de musées fait florès en Ligue 1 : Saint-Etienne a ouvert le bal en 2013 avec une structure de 800 m². L'OM et le PSG y songent sérieusement.
Il n'en est pas revenu : le nouveau président du Stade Rennais vient de découvrir ce que toute la ville sait depuis longtemps. Le club a perdu les trophées de ses deux seules coupes de France gagnées en 1965 et 1971. Elles sont introuvables, explique, atterré, au journal Ouest France, Olivier Létang : "Elles ont disparu, elles ne sont nulle part au club, c’est incroyable, quelqu’un a dû les prendre !" D'où son idée, pour que cette mésaventure ne se reproduise pas, de créer un petit musée dans le stade. Reste à savoir avec quoi.
En ce moment, tous les clubs de Ligue 1 veulent leur musée. Saint-Etienne a ouvert la voie en 2013 : 800 m2 à la gloire des Verts, on y trouve même les poteaux carrés de la finale de Glasgow en 1976. Le PSG en veut un dans son futur centre d'entraînement de Poissy. A Marseille, l'OM y réféchit. Même projet à Nantes où le club a déjà collecté 50 000 documents. Lyon va inaugurer le sien cette année. Les Lyonnais ont trouvé bizarre de devoir aller à Saint-Etienne dans le musée des Verts pour voir une expo consacrée au derby.
Une passion pour les musées surprenante
Pourquoi cette passion soudaine pour les musées ? Les clubs français cherchent à s'inscrire dans l'Histoire, au-delà des résultats sportifs souvent aléatoires. Ils veulent aussi proposer de nouvelles activités à leurs supporters avant et après les matchs pour augmenter la durée de présence des supporters dans les stades et diversifier les sources de revenus. Troisième raison : cela génère des revenus. Ils tentent aussi de rattraper leur retard sur leurs voisins européens. En Espagne, le musée du FC Barcelone a attiré 1,7 million de visiteurs en 2015 : c'est l'un des plus visités du pays.
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