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Biomimétisme : ces animaux au service de la transition énergétique

Tous les week-ends de l’été, "Le billet sciences" part à la découverte des solutions apportées par le vivant pour nous aider à résoudre nos problèmes techniques, médicaux, scientifiques. C'est le principe du biomimétisme ou de la bio inspiration.  

Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Baleine à bosse, megaptera novaeangliae, avec ses nageoires dotées de protubérances qui les rendent plus efficaces, plus performantes. sautant hors de l'eau, au large de Cabo San Lucas, Basse-Californie du Sud, Mexique. (TIM MELLING / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

C’est l’un des reproches faits aux éoliennes terrestres : le bruit qu’elles émettent quand elles sont en fonctionnement, bruit issu principalement du frottement des pales qui tournent dans l’air.

franceinfo : En France, chaque parc fait d’ailleurs l’objet de mesures acoustiques ? 

Oui, avant et pendant sa période d’exploitation, pour s’assurer qu’il ne dépasse pas les seuils fixés par la réglementation, 70 décibels le jour et 60 la nuit, à proximité immédiate des installations, et à 500m de distance, qui est le minimum obligatoire entre une éolienne et une habitation, ce bruit ne doit pas dépasser 35 décibels, soit le niveau sonore d’une conversation à voix basse.

De leur côté, les fabricants, conscients de la gêne possible occasionnée, ne cesse d’améliorer leur matériel, notamment l’aérodynamique de leur engin, pour réduire ce bruit de trainé.

Et l’une des solutions s’inspirent du vivant ?

Ils s'inspirent de certains oiseaux qui ont la capacité de voler et de s’approcher de leur proie sans faire de bruit : bienvenue chez les rapaces nocturnes, à l’exemple des chouettes ! En les observant de près, les scientifiques se sont aperçus d’un écartement spécifique des plumes au bout de leurs ailes, comme les dents d’un peigne, qui laissent mieux passer l’air et limite les turbulences derrière ces plumes, donc le bruit.

Les industriels ont du coup adapté ce modèle à leurs pales d’éoliennes, dotant leurs bords de fuite de ce dispositif en dent de scie, appelé serrations, avec un bilan positif : une baisse de plusieurs décibels du bruit généré !

Et cela ne s’arrête pas là. Cette fois en s’inspirant d’un animal marin : la baleine à bosse et ses nageoires dotées de protubérances qui les rendent plus efficaces, plus performantes. Une société canadienne propose ainsi des éoliennes avec ce type d’excroissances, placées sur le bord d’attaque des pales, de quoi selon cette compagnie réduire là aussi leur bruit, et surtout rendre plus efficaces ces éoliennes par vent faible, en améliorant leur rendement.   

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