Alimentation : la consommation importante d’aliments ultra-transformés augmente le risque de développer 32 maladies

Les conservateurs et les additifs alimentaires contenus dans ces produits subissant une transformation industrielle contiennent notamment des conservateurs et des additifs alimentaires, qui agissent sur l'organisme.
Article rédigé par franceinfo, Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le rayon pizza et plats préparés d'un supermarché (photo d'illustration, le 7 mars 2024). (?FRANCOIS LAFITE/WOSTOK PRESS / MAXPPP)

Alors que le gouvernement souhaite promouvoir une alimentation plus saine et à base de produits frais, une vaste étude confirme que la consommation importante de produits ultra-transformés peut être reliée à plus de 30 maladies. C’est une synthèse de 45 méta-analyses datant de moins de quatre ans et portant sur près de 10 millions de participants qui le montre. Les résultats viennent ont été publiés mercredi 28 février dans le British Medical journal.

Selon ces travaux, une consommation importante d'aliments ultra-transformés est systématiquement associée à un risque accru de 32 problèmes de santé. Les données récoltées mettent en avant un risque accru de 50% pour les maladies cardiovasculaires, mais aussi des problèmes de diabète, d’hypertension, de maladie de crohn, de cancer, de surpoids, de dépression, de troubles du sommeil, d'anxiété ou d’asthme. Globalement, une consommation plus élevée d'aliments ultra-transformés est associée à un risque 21% plus élevé de décès , quelle qu'en soit la cause.

Un appel à une convention cadre

Par aliments ultra-transformés, il faut comprendre les biscuits, les chips, les céréales, mais aussi les plats préparés ou les boissons sucrées, en fait tous les produits qui subissent un processus de transformation industrielle. Ces aliments contiennent des conservateurs et des additifs alimentaires. Ils sont aussi plus riches en sucre, matière grasse et sel, et plus pauvres en fibres et vitamines que des aliments bruts. Tous ces facteurs agissent sur l’organisme. Les auteurs de l’article en appellent même à une convention cadre de l'ONU similaire à celle du tabac pour faire baisser la consommation de ces produits dans le monde, avec un meilleur étiquetage nutritionnel, des restrictions publicitaires, voire des taxes pour encourager l’achat de produits frais.


Gloablement ce sont les populations les plus jeunes et les hommes, un peu plus que les femmes, qui consomment davantage ce genre de produits. Dans le monde les plus gros adeptes de ces aliments ultra-transformés sont les pays riches et développés, États-Unis et Royaume-Uni en tête. Dans ces pays, 60% de la ration calorique quotidienne provient d'aliments ultra-transformés. En France cette part est deux fois plus faible. De façon générale, les pays méditerranéens sont plus enclins à consommer des produits bruts ou des repas "faits maison" .

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