Asthme d’orage : pour quelles raisons cette gêne respiratoire est particulièrement importante actuellement ?

Avec la chaleur de la fin du mois de juin en France, et la présence importante de pollens de graminées, le risque de développer ce type de difficultés respiratoires est plus présent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un orage à Saint-Ouen-l'Aumône, le 1er ma 2024 (photo d'illustration). (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

En cette période de chaleur, le réseau de surveillance aérobiologique met en garde, jeudi 27 juin, les personnes allergiques, contre un risque accru d’asthme d’orage. C'est une gêne respiratoire particulière qui est aggravée par la présence de pollens, et d'orages. Un contexte que l'on retrouve actuellement dans une grande partie du Nord-est de la France en ce moment alors que c'était le cas dans le Sud-ouest, il y a quelques jours.

Lorsqu’il existe une forte concentration de pollens dans l’air, et que le temps est orageux, la combinaison du vent et de la variation des champs électriques dans l'atmosphère peut faire éclater les grains de pollens, indique le réseau national de surveillance aérobiologique. Les particules fines qui en résultent peuvent alors pénétrer encore plus profondément dans les poumons et gêner les personnes allergiques, ou asthmatiques. À la suite des orages de ces derniers jours, plusieurs pics d’admission aux urgences ont ainsi été constatés pour des crises d’asthme sévères, indique le réseau Santé respiratoire France sur son site internet. Dans ce contexte, les autorités sanitaires recommandent aux personnes fragiles de ne pas faire d’effort à l'extérieur, de garder leur traitement habituel à portée de main, et de consulter en cas de gêne respiratoire anormale.

Une situation d'autant plus problématique que même sans orages, le risque d’allergie aux pollens est très élevé dans quasiment toute la France en ce moment. Si vous êtes fatigués, avec le nez bouché, les yeux qui piquent, la gorge qui gratte : c’est peut-être à cause du pollen. À part quelques rares départements en Normandie, Bretagne, Côte d’Azur et Corse, nous sommes partout en France en alerte rouge, risque élevé d’allergie aux pollens, souligne le Réseau national de surveillance aérobiologique.

La dissémination dans la nature


Un cocktail de pollens de graminées (les herbes hautes le long des routes, ou dans les champs) flotte dans l'air actuellement. Il y a aussi, selon les régions, et combiné à cela, des pollens de châtaignier, chêne, olivier ou de tilleul, qui se retrouvent eux aussi dans l'air. Même s'il n’y a pas d’arbres sous vos fenêtres, sachez que ces pollens peuvent être transportés par le vent, sur des centaines de kilomètres. Ces petits grains sont en fait des gamètes mâles qui servent à la fécondation des végétaux, ils sont faits pour se disséminer dans la nature.
 
L’allergie au pollen est la première source d’allergie respiratoire en France. Les pollens posent des problèmes à environ un Francais sur cinq. Une proportion qui a même tendance à augmenter avec le dérèglement climatique, les hivers plus doux, et une période de pollinisation plus longue. Il est néanmoins possible de se débarrasser des symptômes de l'allergie grâce à des comprimés antihistaminiques, qui bloquent la réaction inflammatoire. 

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