D'après Santé publique France, 41% des femmes et 27% des hommes ne font pas assez d'exercice physique

Ce sont 24 500 personnes qui ont été interrogées, tout au long de l'année 2021, sur leurs activités physiques et leur rapport à la sédentarité.
Article rédigé par franceinfo
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Des personnes font du vélo et courrent le long de la Somme, le 6 septembre 2023. (JEAN-MARC QUINET / MAXPPP)

Il y a 41% des femmes et 27% des hommes qui ne font pas autant d'activité physique que ce que recommandent les autorités sanitaires, d'après une étude de Santé publique France publiée mardi 11 juin. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande par exemple de "pratiquer au moins 150 à 300 minutes d'activité d'intensité modérée ou au moins 75 à 150 minutes d'activité d'intensité soutenue par semaine".

Parmi les critères retenus, les enquêteurs ont retenu le seuil de plus de sept heures par jour en position assise. Chez les hommes, "l'atteinte des recommandations d'activité physique" diminue avec l'âge, et avec le fait "d'avoir un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat". Les personnes qui n'ont pas le baccalauréat atteignent moins les objectifs d'activité physique (70% chez les hommes, 54% chez les femmes) que pour celles qui l'ont (75% chez les hommes, 64% chez les femmes). Et les hommes qui travaillent atteignent davantage les recommandations (75%) que ceux qui sont au chômage (66%). 

L'Île-de-France est championne de la sédentarité

Sur le plan géographique, la Bretagne (78,9% pour les hommes, 64,7% pour les femmes) et l'Occitanie (77,2% pour les hommes, 64% pour les femmes) sont les deux régions où les interrogés déclarent faire le plus d'activité physique. L'Île-de-France, les Hauts-de-France, le Grand Est et le Centre-Val-de-Loire sont les régions avec le plus faible taux d'activité physique.

L'Île-de-France est championne de la sédentarité, avec un fort taux de personnes qui déclarent rester assises plus de sept heures par jour (31% chez les hommes, 29% chez les femmes). 

Par ailleurs, l'étude montre que "plus d'un adulte sur cinq déclarait passer plus de sept heures par jour en position assise". Et 39% des interrogés ont déclaré passer plus de trois heures par jour devant un écran en dehors du travail. Seule la recommandation de "rupture de sédentarité semblait être bien observée avec plus de neuf adultes sur dix déclarant se lever au moins toutes les deux heures en cas de position assise prolongée", note l'étude de Santé Publique France.

"Diversifier l'offre" sportive et repenser "l'aménagement urbain"

"Le niveau d'activité physique des femmes, toujours inférieur à celui des hommes, en fait un public prioritaire, de même que les plus âgés et les moins diplômés", résume l'étude, qui porte un certain nombre de recommandations pour "modifier les modes de vie et y inclure davantage de mouvement".

L'étude propose de "diversifier l'offre" sportive, de "développer l'accessibilité", mais aussi de "réhabiliter des quartiers isolés en espaces urbains dynamiques", de "développer des pistes cyclables", ou de "démocratiser l'accès aux infrastructures sportives". Elle suggère ainsi de repenser "l'aménagement urbain" et de favoriser une approche "systémique", "au-delà des seules actions destinées à modifier les comportements individuels".

"Il a également été montré que la densité des transports publics et le nombre de parcs au sein des quartiers étaient associés à un niveau supérieur d'activité d'intensité modérée à élevée et ce, dans tous les groupes sociodémographiques et quelles que soient les caractéristiques perçues du quartier", rappelle Santé publique France.

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