Environnement : 400 ans après, les castors vont faire leur retour à Londres
Le maire de Londres, Sadiq Khan, a décidé de financer à hauteur de 45 000 euros un site qui devrait accueillir à l’automne, un couple reproducteur de castors européens. Ils seront installés dans un parc ouvert au public dans l’ouest de Londres. L’idée est de rétablir la présence de cet herbivore dans le cadre de l’un des 22 projets de ré-ensauvagement de la capitale britannique.
>> Biodiversité : le castor se réinstalle peu à peu en France
Ces opérations visent à recréer de la biodiversité et à rapprocher les citadins de la nature. L’Angleterre compte déjà des centaines de castors qui vivent à l'état sauvage le long des cours d’eau, mais ce projet est le premier qui permet de réintroduire ces animaux en milieu urbain.
Le castor est un animal semi-aquatique, il aime créer des retenues d'eau, en construisant des barrages. Et l’on dit que c’est une espèce ingénieure des écosystèmes, car le fait de ralentir comme ça, le débit des cours d’eau à certains endroits, a pour conséquence de créer des zones humides, avec parfois quelques inondations sur les berges : ce qui peut favoriser le développement de la végétation ou de certaines espèces comme les grenouilles ou des insectes. Par ailleurs, les barrages jouent un rôle de filtration. Des études faites sur le fleuve Colorado dans l’ouest des États-Unis, montrent que les barrages de castors, agissent comme des filtres en retenant, des sédiments, parfois même certains polluants, ce qui permet d’avoir une eau plus saine en aval
Le castor a fait son retour déjà en France
Les premières opérations de réintroductions en France remontent aux années 1960. Et l’on trouve des castors européens, dans le centre et l’est de la France, y compris dans certaines villes comme Lyon, Orléans, Tours ou Metz, explique Paul Hurel, de l'Office Français pour la biodiversité.
Selon les dernières estimations du réseau national de surveillance, le castor a déjà recolonisé chez nous 17 000 km de cours d’eau. C’est une espèce protégée, avec laquelle il est facile de cohabiter, d'autant qu'un couple ne met au monde que deux ou trois jeunes par an. C’est très différent du ragondin, qui lui est une espèce exotique envahissante, il se reproduit plus vite et occasionne davantage de dégâts, ce qui fait que le ragondin, lui, peut être chassé.
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