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Environnement : les grands défis qui attendent le gouvernement d'Elisabeth Borne

Premier conseil des ministres du nouveau gouvernement lundi 23 mai. Parmi les priorités fixées par Elisabeth Borne et Emmanuel Macron figure l’accélération de la transition écologique.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
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Temps de lecture : 2min
Fumée provenant de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). (JOEL SAGET / AFP)

L’objectif central du gouvernement pour le trio Elisabeth Borne, Agnès Pannier-Runacher (à l’Energie) et Amélie de Montchalin (à la Transition écologique dans les territoires), c’est de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et viser la neutralité carbone pour 2050. Pour cela des mesures radicales doivent être prises dans les trois ans, c’est ce qu’ont récemment rappelé les experts du climat. Sinon, impossible de limiter la hausse des températures à 1,5°C. Et 1,5°C ce n’est pas un chiffre en l’air. C’est le point limite à partir duquel, les effets du réchauffement deviennent vraiment néfastes pour les populations et la planète entière.

Le besoin d'un conducteur de travaux

Cela donc impose d’agir très rapidement sur tous nos modes de vie : transport, énergie, logements, alimentation et agriculture. Justement, si on fait un rétroplanning en partant de 2030, l’agenda du gouvernement doit être celui de quelqu’un qui rénove sa maison, explique Benoît Leguet, le directeur de l’Institut de l'économie pour le climat. Car en gros, la transition climatique s’apparente à un énorme chantier urgent de rénovation. Or, dans la vie quotidienne, que se passe-t-il dans ce cas-là ? Il y a forcément un conducteur de travaux, et des missions pour chaque corps de métiers, car l’électricité est aussi importante que la plomberie ou la maçonnerie. 

La planification écologique, c'est un peu pareil : il faut transformer tous les secteurs, de l'énergie, de l’agriculture, des transports ou du bâtiment. D'où la nécessité d'avoir un plan global et des objectifs pour chaque secteur. Le premier défi d’Élisabeth Borne et de ses deux ministres, sera de fixer ces objectifs qui apparaîtront dans la nouvelle loi de programmation énergie climat qui doit être votée avant le 1er juillet 2023.

Une fois qu’on aura le plan du chantier, dès l'automne, le débat budgétaire sera scruté de près. Emmanuel Macron s’est engagé à investir 10 milliards de plus par an pour la transition, il a aussi promis d’affecter l’ensemble des recettes des taxes sur l’énergie à la transition, ce qui fait 45 milliards d’euros par an. La planification des moyens financiers sur tout le quinquennat est très attendue pour avoir de la visibilité à long terme.

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