Espace : la Nasa veut tenter de sauver le télescope Hubble, qui perd de l'altitude

Ça fait déjà 32 ans qu’Hubble est en orbite autour de la terre. C'est un record de longévité. Grâce à ce précieux télescope, les scientifiques ont pu observer des exoplanètes situées en dehors de notre système solaire. Ils ont pu scruter des trous noirs, des nébuleuses. Hubble a pu nous montrer par l’image qu’il existait 300 milliards de galaxies dans l’univers. Ce bon vieux télescope perd de l’altitude, car le voilà rattrapé par la gravité et il n’a pas de propulseurs pour remonter. Il navigue actuellement à 540 km de la terre et si rien n'est fait, il risque d’entrer dans l’atmosphère et de s’écraser, à partir de 2037.

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C'est donc pour éviter de le perdre si vite, que la Nasa a lancé, juste avant Noël, un appel aux entreprises du secteur spatial. Elle attend des propositions techniques de leur part pour remonter Hubble sur une orbite plus haute.

L’idée serait d’envoyer un satellite doté d’un bras mécanique qui serait capable à pleine vitesse de s'accrocher au télescope, nous a expliqué Alain Cirou, directeur de la rédaction du magazine Ciel et Espace. C’est un satellite qui arriverait ensuite grâce à un moteur à le tracter et le remonter à 600km d'altitude. Le tout sans équipage ce qui veut dire que tout devrait être programmé à distance et à l’avance : approche, arrimage, propulsion, etc. C'est techniquement possible mais périlleux car la moindre erreur pourrait endommager Hubble, ou ses miroirs.

Hubble est précieux

La Nasa tient à sauver ce télescope – alors qu'on a désormais James Webb – parce qu'Hubble continue de nous envoyer des clichés et qu’il reste complémentaire du James Webb. Hubble fait des photos dans le visible et les ultraviolets, alors que James Webb observe l’espace dans l’infrarouge.

Pour la Nasa, il est donc difficile d’imaginer perdre ce bijou de technologie encore opérationnel. Et puis ce sauvetage ce serait aussi de l'innovation pour le futur. La contrainte, c'est que le temps presse car pour sauver Hubble il faudrait intervenir idéalement avant 2025, avant que sa trajectoire ne devienne trop instable. L'entreprise SpaceX s'est déjà portée volontaire pour participer aux opérations.