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Être optimiste permet de vivre plus longtemps, selon une étude de la société américaine de gériatrie

Une étude, menée pendant vingt-cinq ans sur un groupe de 160 000 femmes, a permis de démontrer que les personnes les plus optimistes vivent en moyenne quatre ans de plus que les autres.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Une senior regarde devant elle depuis le toit d'un immeuble, le 24 octobre 2013, à Berlin (Allemagne). (HINTERHAUS PRODUCTIONS / GETTY IMAGES)

Et si vous voyiez le verre à moitié plein ? Cela pourrait vous permettre d'améliorer votre espérance de vie. Voilà ce que conclut une vaste étude menée par la société américaine de gériatrie (lien en anglais). Cette étude a été menée sur un très large groupe de 160 000 femmes, âgées de 50 à 80 ans. Les chercheurs ont mesuré leur niveau d'optimisme grâce à des tests psychologiques, puis les ont classées en quatre groupes, du plus pessimiste au plus optimiste. Ces groupes étaient comparables : ils mélangeaient différentes classes sociales, différents niveaux d'étude et milieux culturels. 

Après 25 ans de suivi, les chercheurs sont arrivés à cette conclusion : être optimiste permet de vivre plus longtemps. En effet, les chercheurs ont retrouvé dans le groupe des plus optimistes une espérance de vie augmentée de plus de 5% par rapport aux groupes des femmes les plus pessimistes. Concrètement, si on se base sur une espérance de vie de 85 ans, les femmes qui prennent la vie du bon côté ont donc un "bonus" d’un peu plus de quatre ans de vie supplémentaire. 

Cela fonctionne aussi pour les hommes. Une précédente étude (lien en anglais) auprès de 1 500 fonctionnaires américains -uniquement des hommes - avait en effet déjà montré que la probabilité d’atteindre ou dépasser les 90 ans augmente avec l’optimisme.

L'optimisme est en partie biologiquement déterminé

D'après les chercheurs, ce lien entre longévité et optimisme existe indépendamment du niveau social et du cadre de vie. Les optimistes résistent davantage aux stress, aux dépressions, à la colère et régulent mieux leur émotions. Cela entraîne une sorte de protection hormonale et biochimique plutôt bénéfique pour l'organisme. La synthèse de 15 études médicales portant sur 230 000 personnes a d'ailleurs montré que l’optimisme est associé à une diminution significative du risque cardiovasculaire. D’autres recherches ont mis en évidence un meilleur pronostic de guérison pour les optimistes en cas de maladies chroniques car ils croient davantage en l’efficacité des traitements et les suivent donc plus scrupuleusement.

Mais que les pessimistes se rassurent : un rabat-joie peut devenir optimiste et augmenter son espérance de vie. Les différentes recherches menées sur la psychologie positive montrent que l'optimisme serait biologiquement déterminé pour une part allant de 30% à 50%. Les 50% à 70% restants s'acquièrent au cours de la vie, par les rencontres et les expériences. Il n’est donc jamais trop tard pour contempler le verre à moitié plein.

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