L'homme de Néandertal nous a transmis la forme de notre... nez
L'homme de Néandertal, qui a disparu il y a 30 000 ans, a vécu plusieurs milliers d'années en même temps que l'Homo sapiens, en Europe. Physiquement, l'homme de Néandertal, était plutôt petit - autour d'1,60 m - et trapu, avec la mâchoire avancée en avant et le front qui part en arrière, alors que l'Homo sapiens mesurait 1,80 m avec un visage droit, et un front et un menton bien marqué.
>> Homo sapiens est arrivé en Europe bien plus tôt que rapporté jusqu'ici
Les deux espèces se sont donc côtoyées et accouplées, ce qui fait que l'homme de Néandertal nous a transmis une partie de son patrimoine génétique et notamment la forme de son nez, un nez plus long, large et saillant que chez l'Homo sapiens de la même époque, indiquent des chercheurs du collège universitaire de Londres.
Un nez long et haut
Ces chercheurs ont pu le démontrer grâce à des photos et à des données génétiques provenant de plus de 6 000 volontaires à travers l'Amérique latine. Des volontaires d'origine européenne, amérindienne et africaine. Les chercheurs ont comparé les informations génétiques de ces 6 000 participants à leur portrait pour voir comment les traits de leurs visages pouvaient être associés à certains marqueurs génétiques. Ils ont découvert que certaines personnes qui avaient du matériel génétique hérité des Néandertaliens, avaient plutôt un nez long et haut.
Ils ont également découvert que cette région du gène présentait des signes de sélection naturelle. Ce qui veut dire que cette forme de nez a été un avantage pour l'espèce humaine à un moment donné de son évolution.
Le nez : un régulateur thermique
L'un des auteurs de cette étude rappelle que notre nez peut nous aider à réguler la température et l'humidité de l'air que nous respirons parce qu'il le filtre, et réchauffe cet air. Pour ce chercheur, le gène du nez long, large et plus saillant des Néandertaliens a pu à un moment aider les Homo sapiens qui venaient d'Afrique à s'adapter aux climats plus froids de l'Europe.
De façon générale, les études montrent que les populations non-africaines actuelles ont hérité de 2% à 4% du génome de l'homme de Néandertal.
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