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Le billet vert. Grèves dures et transports doux

En ces temps de grèves, les transports alternatifs se mettent au vert.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
A défaut de transports en commun, des Parisiens se déplacent à vélo, le 12 décembre 2019, pendant la grève contre la réforme des retraites. (MAXPPP)

La grève des transports se poursuit partout en France, ce qui oblige les Français s’ils veulent se rendre, notamment à leur travail, à emprunter des mobilités alternatives.

La marche à pied

La grève des transports oblige les Français à chercher et essayer des mobilités alternatives,et la première d’entre elles est la marche à pied. On a constaté une augmentation du temps moyen de marche à pied des Français de 15% C’est bon pour la santé, car selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) il faut pratiquer une activité journalière d’au moins 30 minutes, mais pour le stress et la fatigue, c’est une autre histoire !

Les autres alternatives

Tout dépend de la distance qui vous sépare de votre lieu de travail. Pour les grands banlieusards ou les ruraux, c’est la galère, même en covoiturage ! Mais écolo ou pas, vous avez le choix: pour un trajet d’environ 10 kilomètres, il faut compter deux heures à pied, 35 minutes en rollers, overboard ou mono-roue, 20 à 30 minutes en vélo électrique ou pas, sans compter les scooters et trottinettes en free flotting, qui encombrent les trottoirs - pratiques -mais qui coûtent plus cher.

Des trottinettes se substituent aux métros qui ne circulent pas depuis le début de la grève des transports. (MATHIAS ZWICK / HANS LUCAS / AFP)

Un problème toutefois : le nombre d’accidents en vélo ou trottinette est en hausse en raison de l'augmentation du nombre de pratiquants d’une part, mais aussi parce que ces nouveaux usagers n’ont pas l’habitude, et la plupart ne mettent ni casques, ni protections. Sans compter que toutes les villes ne font pas toutes le même effort pour installer des pistes cyclables et ainsi protéger les cyclistes des voitures.

La "petite reine" reste le moyen de transport favori

Il n’y a jamais eu autant de vélos sur les pistes cyclables. La FUB, la fédération des usagers de la bicyclette, vient de faire la plus grande enquête, jamais réalisée, sur la perception du vélo chez les Français. Car, au-delà de la grève, il y a une véritable appétence pour la petite reine.

Olivier Schneider, président de la FUB, affirme que cela pourrait devenir un argument de campagne pour les prochaines élections municipales en mars prochain.

Près de 200 000 réponses émanant de 750 villes de France montrent que 60% des Français souhaitent passer au vélo de suite, à condition que les infrastructures suivent, comme les pistes cyclables ou les protections contre les vols.

Olivier Schneider, président de la Fédération des usages de la bicyclette

Amsterdam, Pays-Bas.
 (GETTY IMAGES)

Et chez nos voisins européens ?

Même si des villes comme Strasbourg, ou Grenoble font beaucoup mieux, et que Paris fait des efforts, la moyenne des déplacements en vélo en France est de moins de 3%.

On est encore loin des Pays-Bas avec 30%. Et à Copenhague, c’est 50%, malgré une météo plus défavorable. Nos voisins ont compris que les modes de transports doux sont bons pour la santé, bons pour l’environnement, bons pour les finances de la santé, et bons pour le porte-monnaie, à condition de poursuivre les incitations financières comme le plan vélo voté cette année.

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