Le billet vert. Rencontre entre les citoyens, le gouvernement et les partenaires sociaux pour traduire les mesures de la Convention climat
Il s'agit d’associer les citoyens et d’engager une première étape de concertation avec les acteurs qui devront appliquer une partie des mesures retenues.
Le premier grand oral mercredi 29 juillet pour les citoyens de la Convention pour le climat : le ministère de la Transition écologique organise une concertation avec les élus et les partenaires sociaux. Trois rencontres sont prévues aujourd'hui.
Seront présents des députés et sénateurs, des représentants des élus locaux et des partenaires sociaux (syndicalistes et représentants du patronat). Chaque groupe va passer deux heures avec les citoyens. Les invitations ont été lancées par le ministère de la Transition écologique. Les agriculteurs n’ont pas été associés à ce premier tour de table. Mais les ministres eux sont présents. Bruno Le Maire et trois autres ministres en charge du travail des collectivités locales et de la citoyenneté seront autour des tables des débats. L’idée est d’associer les citoyens, et d’engager une première étape de concertation avec les acteurs qui vont avoir à appliquer une partie des mesures. Les parlementaires vont voter la loi. Les élus locaux auront à s’occuper notamment du développement du vélo de la lutte contre la pollution, des cantines. Les chefs d’entreprises auront à gérer les mesures sur le télétravail, ou s’adapter pour faire disparaître les chauffages sur les terrasses.
Une rencontre nécessaire
C’est un peu la rencontre en format miniature des citoyens et les acteurs de la société. Les membres de la convention ont déjà rencontré le président de l’Assemblée nationale, des élus et des représentants de la plupart des groupes parlementaires mais pas dans le cadre d’un débat ouvert. Le premier contact avec l’opinion publique à été brutal sur les 110 km/h.
Ils vont donc pouvoir expliquer leur choix, écouter les arguments des responsables concernés. Et permettre au gouvernement d’identifier des éventuels blocages ou difficultés. Les citoyens seront une quinzaine. Ils n’entendent pas déconstruire leurs mesures. Ils veulent que les choses aboutissent.
Ils savent qu’ils vont se retrouver devant des professionnels du dialogue social alors qu’eux sont de simples citoyens soumis à une pression importante.
Des mesures risquent de créer des frictions
On s’interroge sur le climat de la rencontre avec le Medef. Le président délégué qui sera là cet après-midi avait loué le sérieux du travail, mais aussi considéré que certaines propositions étaient extrêmes. Depuis, le président de la République en a écarté trois. Mais il y aura sans doute des réglages à faire dit le Medef. Et des sujets difficilement acceptables, comme l’interdiction de la publicité pour les produits les plus polluants et le jour imposé de télétravail par semaine. On ne parlera pas, en revanche, d’autres sujets sensibles comme la réduction drastique des pesticides ou l’agro-écologie. Les agriculteurs ne sont pas conviés à ce premier face-à-face.
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