Météo : pour quelles raisons d'impressionnantes aurores boréales ont illuminé le ciel ?

Des curieux du monde entier ont tenté de voir de magnifiques aurores boréales embraser le ciel durant le week-end. Elles sont provoquées par une tempête solaire qualifiée d'historique.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Dans la nuit du 10 au 11 mai 2024, des aurores boréales étaient visibles dans le ciel de Loire-Atlantique, comme ici à Riaille. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS)

D'impressionnantes aurores boréales ont illuminé le ciel nocturne durant le week-end dans différents pays. C’est la conséquence d'une tempête solaire "extrême" qui touche la Terre depuis vendredi 11 mai. Un phénomène qui n’est sans doute pas terminé. Cette alerte à la tempête géomagnétique a été émise dès vendredi dernier, par le Centre de prévision de la météo spatiale américain. 

À 150 millions de km de nous, le soleil, qui se trouve dans une période d’activité intense, a expulsé toutes sortes de particules, électrons ou protons qui ont atteint la terre, et rencontré notre atmosphère. C’est le choc entre ces particules solaires et celles de notre atmosphère qui en entraînant un transfert d'énergie, a créé ces halos lumineux, verts, roses, bleus. Normalement, ces aurores boréales se produisent plutôt aux pôles Nord et Sud de notre planète, mais l'intensité de la tempête solaire de ce week-end les a rendues visibles ailleurs.

Les photos rendent mieux compte du phénomène

Des clichés magnifiques ont circulé dans la presse et sur internet. Les amateurs étaient invités à sortir leurs appareils photo ou leur portable pour immortaliser l’instant. Ces phénomènes sont plus visibles en photo, qu'à l'œil nu parce que les capteurs des appareils photo ont une sensibilité à la lumière plus fine que notre rétine humaine. De plus, les photos d’aurores boréales qui sont prises la nuit, sont en général prises avec un temps d’exposition long, ce qui permet de révéler davantage de détails et notamment des effets de traces dans le ciel.

Au-delà du spectacle des aurores boréales, il faut redouter ces tempêtes solaires. Elles peuvent potentiellement endommager les systèmes électriques, comme au Québec en 1989, ou en Suède ou Afrique du Sud en 2003, mais cela reste rare. Les systèmes électriques sont de mieux en mieux protégés. L'autre risque, c'est qu'entre 20 000 et 36 000 kilomètres au-dessus de nos têtes, certains satellites météo, de communication ou de géolocalisation, soient endommagés par ces particules solaires. Cela n'a visiblement pas été le cas cette fois-ci. Les opérateurs restent néanmoins vigilants, car d'autres tempêtes solaires peuvent encore survenir d'ici la fin de l'année. L'activité du soleil suit en effet un cycle de 11 ans, et nous restons jusqu'au mois d'octobre, notamment, dans une période d'activité solaire intense .

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