Planification écologique : quel impact avec la fermeture des deux dernières centrales à charbon françaises d'ici 2027 ?
Parmi les mesures annoncées dès dimanche 24 septembre au soir par Emmanuel Macron, il y a la mesure cruciale de la sortie du charbon d'ici 2027. Il reste encore deux centrales à charbon en France, l'une à Cordemais en Loire-Atlantique, l'autre à Saint-Avold en Moselle.
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Cordemais aurait dû fermer en 2022, mais elle est toujours en fonctionnement et le projet de reconversion a été validé il y a quelques mois seulement. Saint-Avold, de son côté, a redémarré l'hiver dernier pour éviter les pénuries d'électricité. Les deux autres centrales de France sont celles du Havre et de Gardanne, et elles sont déjà en phase de reconversion ou de démantèlement.
Le charbon est extrêmement nocif pour le climat et les centrales représentent 30% des émissions de gaz à effet de serre du secteur électrique. En fermant les deux centrales charbon restantes, on peut espérer une diminution de près de 10 millions de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent des rejets de 4 millions de voitures individuelles.
Au niveau européen, la plupart des centrales charbon doivent elles aussi fermer, mais certaines connaissent un sursis. D'autres ont même redémarré, en Allemagne notamment, pour éviter les pénuries d'électricité causées par la guerre en Ukraine et contourner les tensions sur le marché du gaz.
Une neutralité carbone à l'horizon 2050
À l'échelle européenne, les centrales à charbon pèsent lourd dans les émissions de gaz à effet de serre. Elles représentent encore 11% de la production d'énergie. Pour le moment, seuls les Portugal, Suède et Belgique ont respecté leurs engagements et n'ont pas rouvert de centrale à charbon.
Plus globalement, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont échelonnés. Pour 2030, la France va tenter de ne pas dépasser le plafond de 270 millions de tonnes équivalent CO2 - équivalent CO2 pour comprendre toutes les émissions de gaz à effet de serre. Elle souhaite atteindre l'objectif plus lointain de la neutralité carbone en 2050. Pour comprendre l'ampleur du défi, il faut savoir d'où l'on part : la France l'année dernière a émis 403 millions de tonnes de gaz à effet de serre tout secteur confondus. D'ici 2030, il va donc falloir réduire nos émissions de plus de 130 millions de tonnes.
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