Rentrée scolaire : quelle est la cour de récré idéale ?

Alors que la rentrée scolaire se déroule, en France, lundi 2 septembre, une équipe de l’université de Catalogne s’est intéressée à l’architecture des cours de récré dans différents pays du monde et notamment à Paris, Bruxelles, Barcelone et Amsterdam. Leur objectif était de comprendre dans quel style d’espace les enfants jouent le mieux et se détendent le plus. Ils en sont arrivés à la conclusion que la cour de récréation ne doit être ni trop minérale, ni trop vide, ni trop rectiligne.

L’idéal, c’est une cour avec de la végétation, des arbres, des fleurs, et plutôt que des bancs en plastique, des objets en matériaux naturels comme des rondins, des rochers. Il est aussi souhaitable qu'il y ait du relief avec des ponts et des tunnels, des espaces recouverts de sable, d’écorce de bois, ou de terre. Certes, la terre quand il pleut se transforme en boue. Ce n’est pas idéal pour la propreté des pantalons et des chaussures, mais cette présence d’un coin de nature dans une cour, favorise l’imagination, la détente, et donc la concentration des élèves par la suite indiquent les chercheurs. Elle permet aussi aux filles de trouver davantage leur place dans les jeux durant la récré.

Partager l’espace favorise la diversité des jeux

Dans une cour carrée entièrement goudronnée et sans autre équipement, les garçons ont tendance à occuper tout l’espace avec des jeux de ballon, écrivent les chercheurs. Partager l’espace avec des zones de nature, dans lesquelles il est possible de discuter, s’asseoir ou grimper favorise la diversité des jeux pour tous les enfants.

Dans un contexte de réchauffement climatique, la végétalisation des cours de récré est aussi un moyen de lutter contre les îlots de chaleur urbains et d'absorber l'eau de pluie. Un atout précieux, car selon les chiffres de l’Observatoire européen du climat et de la santé, dans les villes européennes, plus de 4 écoles sur 10 affichent des températures supérieures d'au moins deux degrés Celsius aux moyennes régionales. Quelque 10 % d’entre elles sont situées dans des zones potentiellement inondables.