Airbus va recruter au moins 6 000 personnes pour faire face à la reprise et à la transition énergétique
Le constructeur aéronautique européen doit faire face à la demande qui augmente et préparer les technologies d'un avion moins consommateur en énergie.
C’est un double défi auquel sont confrontés tous les secteurs industriels : assurer la reprise de l’activité après la pandémie de Covid-19 et travailler à conjuguer au mieux cette reprise avec les impératifs de la transition énergétique. Autrement dit, profiter de la situation pour préparer dès aujourd’hui une croissance responsable. Pour Airbus, l’objectif est de répondre au besoin d’avions neufs que les compagnies sont en train de commander, tout en préparant l’appareil de demain : moins énergivore, plus vertueux et émettant moins de CO2. Pour cela, le constructeur aéronautique européen a annoncé mercredi 19 janvier qu'il compte recruter au moins 6 000 personnes en 2022.
La production aéronautique est un cycle long qui implique de nombreux acteurs, de la fonderie des pièces de moteur à l’assemblage final de l’avion, avec de nombreux sous-traitants. Donner de la visibilité à cette chaîne de valeur est crucial, même si le trafic aérien mettra encore de longs mois avant de retrouver son niveau d’avant-crise de 2019. Le patron d’Airbus, Guillaume Faury, avait déjà envoyé quelques messages en ce sens au printemps 2021. Le groupe rentre dans le concret en ce début d'année 2022.
Nouveaux espoirs après une coupe des effectifs
Au début de la pandémie de Covid-19, Airbus avait annoncé la suppression de 15 000 postes sur les 135 000 salariés que comptait alors le groupe. Le chiffre a finalement été revu à la baisse grâce notamment aux aides publiques mises en place par les différents États européens. Au final, le nombre de salariés du groupe est passé de 135 000 fin 2019 à 126 000. Les 6 000 recrutements prévus cette année ne sont qu’un début.
Un quart des recrutements prévus appellera de nouvelles connaissances, liées à la décarbonation, la transformation numérique et la cyber-technologie. Airbus étudie notamment le développement à l’horizon 2036 d’un avion à hydrogène, ce qui implique de revoir de fond en comble l’architecture de l’appareil, avec de nouveau métiers à la clef et donc le besoin de nouvelles formations pour relever tous ces défis.
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