Emmanuel Macron promet une "audace" économique, lors de sa conférence de presse
En réalité, lors de sa conférence de presse, du 16 janvier, Emmanuel Macron a remis sur le devant de la scène une série d’engagements déjà affirmés ces derniers mois. Et c'est désormais le nouveau gouvernement qui a la charge d’appliquer au mieux et rapidement la feuille de route. Si audace il y a, celle-ci passera d’abord par la mobilisation de tous les moyens pour parvenir au plein-emploi.
D’un taux de chômage actuel de 7,4%, il faudra arriver à la fin du quinquennat, en 2027, à 5% de chômeurs. Ce qui signifie la création de 180 000 emplois par an. Pour aider les entreprises à y parvenir, le président de la République mise, notamment, sur la simplification, avec la fin des normes inutiles qui freinent l’initiative et la lutte contre toutes les complexités. Bref, il faut opter pour "la France du bon sens", en opposition à la France des "tracas", selon ses propres termes.
Le chef de l’État a aussi insisté sur les salaires, mentionnant des hausses de rémunération au mérite pour les fonctionnaires. Et, côté entreprises, une augmentation, avec deux options, pour offrir plus de marges de manœuvre. Si les sociétés rencontrent des difficultés, les branches professionnelles (les secteurs d’activité) devront prendre le relais. Là encore le mot simplification est invoqué. Simplifier le partage de la valeur dans les entreprises car "l’effort et le mérite ne sont pas assez récompensés", selon le président.
Le logement pour lutter contre le chômage
La politique du logement est aujourd’hui inexistence aux yeux de beaucoup d’économistes, le signe étant l’absence de ministre en charge du dossier dans l’annonce du remaniement, la semaine dernière. Il faut attendre la nomination des secrétaires d’État, normalement dans les prochains jours. Le logement sans lequel aucune politique d’emploi ne peut aboutir. Il est compliqué, en effet, d’accepter un travail loin de chez soi sans possibilité de se loger.
Est-ce que les objectifs peuvent être tenus ? Le chef de l’État promet un "acte II" pour la simplification et la réforme du travail et donne rendez-vous au printemps. Reste à savoir si, face à l’urgence, se donner encore du temps relève réellement de l’audace.
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