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Epargne : le Livret A franchit un nouveau seuil en août

Le placement préféré des Français a battu son record historique pour un mois d’août, avec une collecte d’un peu plus de 4,5 milliards d’euros.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un livret A sur des billets de 50€. (SEBASTIEN MUYLAERT / MAXPPP)

La collecte c’est la différence entre ce que les Français déposent comme argent sur leurs livrets et ce qu’ils en retirent. Sur l’ensemble du mois dernier, la différence est positive de 4,5 milliards d’euros. Succès aussi du petit frère, le LDDS (Livret de développement durable et solidaire), lui aussi défiscalisé – sur lequel on ne paie pas d’impôts. L’argent total stocké aujourd’hui sur ces deux produits approche 500 milliards d’euros, en hausse de 5% sur un an.

Envolée malgré la crise

Le mois dernier a été marqué par le relèvement du taux d’intérêt rémunérateur de 1% à 2%. Ce taux n’était qu’à 0,5% en début d’année. L’argent ainsi placé permet donc d’engranger une plus-value plus importante à la fin de l’année. Mais c’est sans prendre en compte l’inflation importante, qui atténue cet effet. Si l’on tient compte de la hausse des prix (+6% en août selon l’Insee) le rendement du Livret A reste très limité. Mais c’est toujours mieux que de laisser son argent disponible dormir sur un compte courant, un compte chèque traditionnel, qui, lui, ne rapporte rien. D'autant que, vu l'inflation et l'évolution des taux d'intérêt, la rémunération du Livret A pourrait passer à 3% voire un peu plus lors de la révision du 1er février prochain.

Inégalités face à l’épargne

Tout le monde n’est pas égal face à cette épargne dite de précaution. Pour celles et ceux qui peuvent mettre un peu d’argent de côté, le Livret A est considéré comme un placement refuge, de l’argent disponible en cas de dépense imprévue. Aujourd’hui, sept Français sur dix possèdent un Livret A mais selon le Conseil d’Analyse Economique, pendant la crise, les 10% des ménages les plus modestes se sont plutôt endettés qu’ils n’ont réussi à épargner.

En moyenne les Français placent chaque année 15% de leurs revenus. Une source inépuisable d’inspiration pour le gouvernement qui cherche à réorienter cette épargne, notamment à l’heure du débat sur la réforme du financement des systèmes de retraites.

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