Immobilier : le gouvernement prend des dispositions pour assouplir légèrement l'accès aux crédits
Le ministère de l'Économie et la Banque de France, qui sont réunis dans le Haut Conseil de stabilité financière ont décidé, lundi 4 décembre, de bouger quelques règles. L’idée est de permettre aux acheteurs d’accéder un peu plus facilement aux crédits.
La première disposition concerne un allongement possible des prêts au-delà de 25 ans, qui est la limite maximum aujourd’hui. Dans certains cas, les banques pourront dépasser cette limite et signer des prêts allant jusqu'à 27 ans, mais sous certaines conditions. Il faut que des travaux de rénovation ou de transformation dans la maison ou l’appartement représentent au moins 10% du montant total de l'opération.
Les banques auront aussi un peu plus de flexibilité pour accéder à des dossiers un peu justes, des primo-accédants, par exemple, à qui il manque un peu d’apports ou des investisseurs locatifs qui dépasseraient un peu la limite de l’endettement. Pour ces profils, les banques ont déjà droit à un petit quota d'exceptions d'environ 20% sur un trimestre. Avec ces nouvelles règles, elles pourront aller au-delà mais seulement si elles retombent sous ce seuil de 20% les trimestres suivant. Donc elles pourront dépasser sur un trimestre mais à condition de rééquilibrer ensuite.
Des ajustements insuffisants, selon les professionnels
Autre disposition, enfin, si un dossier de prêt a été refusé alors que l’acheteur est solvable, il pourra demander un réexamen pour avoir une seconde chance. Enfin, c’est technique, mais il s’agit d’assouplir un peu le recours aux prêts relais.
Mais ce sont tout de même des ajustements à la marge, ça reste très contraint, très encadré et c’est ce que dénoncent les courtiers et professionnels. "Ce n’est pas avec ces annonces que nous allons redonner de l’air au marché", commente MeilleurTaux.com, spécialiste du crédit. Les professionnels sont déçus, parce qu’ils espéraient des mesures beaucoup plus fortes, par exemple, que le plafond d’endettement à 35% soit supprimé. Le gouvernement reste très prudent, pourtant, selon la Banque de France, depuis août, la production de crédits immobiliers est passée sous les 10 milliards d'euros mensuels, du jamais vu depuis plus de sept ans.
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