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Le brief éco. Après Aigle Azur, XL Airways clouée au sol à son tour

Les jours se suivent et se ressemblent pour les compagnies aériennes spécialisées dans les vols touristiques. Après la liquidation judiciaire d’Aigle Azur, c’est au tour de XL Airways de se déclarer en grandes difficultés financières.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des avions XL Airways sur l'aéroport de Manchester (Grande-Bretagne). (PAUL ELLIS / AFP)

La direction d’XL Airways a demandé la mise en redressement judiciaire de la compagnie, ce qui revient à la placer sous la protection du tribunal de commerce. C’est un nouveau coup dur pour l’aviation tricolore. XL Airways, qui emploie 570 personnes, a suspendu ses ventes de billets, mais maintenu tous les vols programmés ce week-end.

La compagnie cherche un ou plusieurs repreneurs

Les problèmes d’Aigle Azur qui occupent le devant de la scène depuis le mois d’août ont éclipsé ceux d’XL Airways, qui surgissent aujourd’hui. La compagnie a été créée en 1994 sous, le nom de  Star Aiways, par Cédric Pastour, qui dirigera ensuite notamment Look Voyage. C’est alors la grande époque des voyages touristiques.  XL Airways se spécialise dans les vols entre la France métropolitaine et les Caraïbes, la Réunion ou le bassin méditerranéen depuis l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Aujourd’hui, en cessation de paiement, elle négociait depuis plus d’un an avec des repreneurs potentiels. En vain.

Est-il encore possible d’être une petite ou moyenne compagnie aérienne aujourd’hui en France ?

On pourrait élargir la question à l’Europe. On y voit de plus en plus de compagnies, essentiellement à bas coûts, rencontrer de sérieuses difficultés : Alitalia, Norwegian, Air Berlin, etc. La folie des excursions par cher semble avoir atteint ses limites, sauf à dégrader les conditions et le confort des voyages. Rester rentable en proposant un aller simple Paris-New-York à moins de 200 euros comme l’a fait XL Airways devient une vraie gageure à l’heure la concurrence effrénée, de la flambée du prix des carburants, et de la jungle fiscale avec la multiplication des taxes imposées par l'Etat. Et puis, fini le temps où les petites et moyennes compagnies étaient adossées aux tour-opérateurs qui leur assuraient la réservation de sièges. Une rente en quelque sorte. Ce modèle a vécu : aujourd'hui, les grandes compagnies ont pris le relais avec leurs offres à petits prix. XL Airways vient alimenter une longue liste qui ne peut malheureusement que s’allonger à l’avenir, remisant au placard un modèle économique sur lequel toutes ces entreprises croyaient pouvoir faire fortune

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