Le brief éco. C’est déjà Noël sur les marchés financiers
Depuis plusieurs semaines, les grandes bourses internationales s’envolent. Hier, à Paris, le CAC 40 a atteint un record annuel en dépassant les 4.800 points. Traditionnelle euphorie de fin d’année.
Depuis plusieurs semaines, les grandes bourses internationales s’envolent. Mardi 13 décembre, à Paris, le CAC 40 a atteint un record annuel en dépassant les 4800 points. Comme tous les ans à la même époque.
Cette période s’appelle le "rallye" de fin d’année. On accélère avant la trêve. Depuis le début de l'année, le CAC affiche un gain de 3%, bien loin toutefois de la progression de Wall Street sur la même période : +13,5%. Le mouvement est traditionnel mais à condition que les éléments d’ordre politiques et financiers soient réunis, et c'est le cas.
Contexte international tendu mais sans effets
La polémique autour des effets du Brexit est derrière nous, les marchés financiers avaient anticipé les troubles politiques en Italie et Donald Trump s'installe progressivement dans les esprits. Les opérateurs délaissent le marché obligataire, essentiellement des dettes d’Etat, pour lesquelles ils ont déjà beaucoup donné, et se tournent vers le marché action, certes plus risqué, mais plus rémunérateur.
Et puis il y a les signaux envoyés par les banques centrales. La semaine dernière, la BCE n’a pas touché à ses taux d’intérêt mais a annoncé la poursuite de sa politique accommodante : 60 milliards d’euros de liquidités vont continuer à être déversés chaque mois dans l’économie pour soutenir l’activité. Cela aide.
Vers une relève des taux d'intérêt par la banque centrale américaine ?
Une importante réunion de la Réserve fédérale se tient ce mercredi. La présidente de la Fed, Janet Yellen, devrait annoncer dans la soirée qu’elle relève légèrement ses taux d’intérêt. Pas de franche hausse immédiate mais des hausses par paliers, progressives, au cours des prochains semestres, pour ne pas brusquer les choses. Si Janet Yellen décide de relever un peu les taux d’intérêt, cela serait la première fois en un an, mais la deuxième fois seulement en dix ans. On voit donc la portée symbolique de la décision. Le signal, c’est que l’économie américaine va mieux.
Il y a bien un moment où les opérateurs vont reprendre leurs bénéfices et les bourses repartir à la baisse. C’est la règle du jeu : les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel. Mais il n'y a pas de raison que l’optimisme retombe de sitôt. La politique de Donald Trump n’inquiète pratiquement plus les milieux financiers. Une fois à la Maison Blanche, le président élu sera obligé de mettre de l’eau dans son vin. Et puis Donald Trump n'a-t-il pas acquis la confiance des marchés avec son regard plutôt complaisant envers certains lobbies industriels ?
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