Le brief éco. Frémissement des recrutements au premier trimestre
Les embauches repartent à la hausse en France. C’est en tout cas ce que les chiffres donnent pour le premier trimestre.
C’est suffisamment encourageant pour être souligné. Ces chiffres sont communiqués par les Urssaf, dont le rôle est de collecter les cotisations sociales auprès des entreprises. C’est donc le reflet direct du terrain. Quand plus de cotisations sociales rentrent dans les caisses de l’État, cela veut dire que de nouveaux postes sont déclarés, donc des emplois réellement créés.
Les embauches de plus d’un mois hors intérim ont augmenté de près de 6,5% entre janvier et mars. C’était juste avant le troisième confinement. Sur un an, le nombre d’embauches reste en baisse mais l’évolution positive constatée sur les trois premiers mois de cette année est un indicateur précieux. Il pourrait vouloir dire que les entreprises ont mieux résisté que prévu à ce que les économistes appellent le "stop and go", c’est-à-dire une succession d’arrêts et de reprises d’activité qui est très difficilement gérable par les sociétés.
Les embauches en hausse du premier trimestre s’expliquent par la progression simultanée des déclarations de CDD (Contrats à durée déterminée / +5%) et de déclarations de CDI (Contrats à durée indéterminée / +8%). Point intéressant : on voit qu’il y a eu plus d’embauches en CDI qu’en CDD malgré la forte période d’incertitudes.
Les secteurs qui recrutent le plus
La reprise la plus significative concerne l’industrie. Les emplois ont été tirés, toujours au premier trimestre, par les TPE, les très petites entreprises. Bien sûr, ce frémissement des embauches entre janvier et mars reste à confirmer dans les prochains mois. Espérons que la pompe est bel et bien amorcée. Certains y verront le retour de cette fameuse confiance dont notre économie a besoin pour se redresser.
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