Le brief éco. Le 1er novembre, les tarifs de certaines consultations du médecin augmentent
Les tarifs du médecin augmentent pour certaines consultations à partir de ce mercredi 1er novembre : le nouveau barème met en place des consultations "complexes" et "très complexes".
Le 1er novembre, les tarifs du médecin augmentent pour certaines consultations : le nouveau barème met en place des consultations "complexes" et "très complexes".
Les consultations "complexes" et "très complexes" sont celles qui sont plus longues, qui demandent des explications détaillées au patient. Quelques exemples : la première visite d’une jeune fille pour sa contraception, des rendez-vous de prévention pour risque d’obésité, un suivi spécifique pour les nouveaux nés. Plus difficile : l’annonce d’un cancer ou d’une greffe de rein, d’un Alzheimer. En fonction des consultations, on est dans ce que la nouvelle nomenclature appelle complexe ou très complexe. Ce nouvel encadrement est paru en septembre au Journal officiel.
Engagement du praticien
N'est-ce pas le rôle du médecin d’accompagner le patient, sans faire de distinction dans la gravité de la maladie ? Si, bien sûr. Le généraliste ausculte, prescrit les traitements et, dans les cas qui le nécessitent, oriente vers des services qui se chargent de la partie plus confidentielle avec les patients atteints d’une lourde affection. Le fait que le généraliste intègre cette démarche, considérée comme pénible, entraîne un temps de consultation qu’il faut aménager
Aménagement des honoraires
Pour mieux encadrer le remboursement des visites, les barèmes sont revus à la hausse. Les consultations dites complexes seront facturées 46 euros, et celles très complexes 60 euros, contre 25 pour une consultation basique. Jusqu’à aujourd’hui, le médecin pouvait, soit refuser d’aller plus loin que la simple consultation en renvoyant le patient vers un spécialiste, ce qui augmente la facture ; soit pratiquer un dépassement d’honoraires tout aussi coûteux. Le patient ne paiera rien de plus puisque les taux de remboursement par l’assurance maladie resteront les mêmes.
Quel impact pour la Sécurité sociale ?
L'objectif de cette nouvelle convention signée avec les médecins à l'été 2016 est de permettre à la Sécurité sociale de maîtriser plus facilement une dépense mieux encadrée en amont. Le réel impact sera pour les mutuelles. Les tarifs des assurances privées ne peuvent qu'augmenter car ils devront intégrer la prise en charge de cette dépense supplémentaire. Des augmentations ont déjà été anticipées dans les tarifs 2017 (+2 à 4% en moyenne en fonction des compagnies). Quant à 2018, les experts parlent d’augmentation du prix des mutuelles de 3 à 4%.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.