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Le brief éco. Marchés financiers, année record

La Bourse de Paris termine 2019 sur un bilan très positif, comme toutes les grandes places financières internationales. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Facade de la Bourse de Paris. Photo d'illustration. (NATHANAEL CHARBONNIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les grandes places financières internationales terminent bien 2019. Record. C’est bien le mot qui caractérise cette année. Aux Etats-Unis, la bourse de New-York a littéralement flambé. Depuis janvier, l’indice traditionnel Dow Jones a gagné 23%, le Nasdaq 36%. Deux raisons principales à la hausse des cours : cette fin d’année a été dopée par les perspectives d’un accord entre les États-Unis et la Chine sur le plan commercial. La guerre des tarifs douaniers s’est éloignée. Et puis, surtout, la politique monétaire menée par la FED, la Réserve fédérale américaine, qui a baissé ses taux d’intérêt. Cela a favorisé l’investissement des entreprises, créant une dynamique positive.

La Bourse de Paris termine 2019 en fanfare

Le CAC40 est au plus haut depuis douze ans, c’est-à-dire 2007, juste avant la crise financière internationale. Sur les douze derniers mois, la Bourse de Paris a gagné près de 30% grâce à une poignée de valeurs comme dans le luxe avec Kering, LVMH et l’Oréal ou d’autres titres dont Pernod-Ricard.

Marchés déconnectés du réel ?

L’économie mondiale tourne au ralenti, la France connaît des mouvements sociaux et les bourses ne se sont jamais aussi bien portées. Faut-il y voir un paradoxe ? Non. En réalité, les entreprises du CAC40 sont essentiellement des sociétés mondialisées. Ces multinationales regardent en priorité vers les pays où elles ont leurs marchés. Par ailleurs, avec les taux d’intérêts très bas, l’épargne traditionnelle rapporte moins. Donc les opérateurs se replient sur les actions plus rémunératrices. Enfin, phénomène dont on parle peu mais qui joue beaucoup : le rachat par les entreprises de leurs propres actions. Aux États-Unis, la machine économique tourne à plein régime, le pays est en situation de plein emploi. Plutôt que d’investir, ou d’augmenter les salaires qui créerait de l’inflation, les sociétés préfèrent racheter leurs actions en bourses. Ce mouvement gagne l’Europe : les entreprises ont racheté cette année pour 230 milliards d’euros de leurs propres actions. C’est une des explications de la hausse des cours.

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