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Le brief éco. Salon de l’auto de Pékin : ambiance électrique

La Chine est en train de s’imposer comme la première puissance du secteur de l'automobile sur la planète. 10% des immatriculations de voitures neuves chinoises devront être électriques en 2019.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un parking à étages pour garer les très nombreuses voitures dans Pékin (Chine). (QIANLONG / IMAGINECHINA)

Quand il s’agit de s’imposer rapidement, les Chinois savent faire. Le Salon automobile de Pékin ouvre ses portes, mercredi 25 avril. La Chine, qui accueille à cette occasion l'industrie auto du monde entier, est en train de s’imposer comme la première puissance du secteur sur la planète. Son atout principal est la taille de son marché. En l’an 2000, le marché chinois était embryonnaire avec à peine plus de 1% des ventes mondiales de voitures neuves. En 2017, cette part était de 30%. L’Empire du Milieu a vendu 29 millions de véhicules l’an dernier. À titre de comparaison, le marché européen représente un peu plus de quinze millions de voitures neuves vendues par an.

Les grandes caractéristiques du marché automobile

Le marché chinois reste porté par l’essor insolent des 4x4 urbains (SUV) qui représentent 40% des ventes. Il y a aussi l’électrique, l’hybride et les voitures connectées. Pour ce qui est du connecté, la Chine veut s’imposer dans les technologies de transport du XXIe siècle. Pékin s’est fixé un objectif entre 5 et 10 ans pour devenir leader des véhicules connectés et autonomes avec l'aide d'opérateurs comme le site de vente en ligne Alibaba, ou le fabricant de mobiles Huawei.

Voiture électrique, en avant toutes

Pour mettre la pression et être au rendez-vous, la Chine a fixé des quotas : 10% des immatriculations de voitures neuves chinoises devront être électriques dès l’année prochaine (à 100% ou hybrides). Ces quotas atteindront 12% en 2020, puis augmenteront au fil des ans. Cela représente un vrai défi, pour nous, occidentaux. Il faut être présent sur ce marché coûte que coûte. Par des accords ou des participations croisées et surtout être proactifs pour ne pas être avalés.

Au mois de février, le constructeur chinois Geely, déjà propriétaire du suédois Volvo, est devenu à la surprise générale premier actionnaire de l’allemand Daimler - maison-mère de Mercedes-Benz - leader mondial du haut de gamme. Une opportunité pour Volvo de s’installer durablement sur le marché local. Le français PSA travaille avec son partenaire et actionnaire Dongfeng sur une voiture électrique pour 2019. Idem pour l’alliance Renault-Nissan qui est déjà dans la place. La voiture électrique est le vrai cheval de Troie de la Chine. L'objectif de Pékin est très clair : gagner les marchés européens et américains dès que possible. À nous d’être prêts.

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