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Pouvoir d'achat : comment faciliter l’accès des ménages au crédit immobilier

Le sujet est sur la table du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, qui reçoit vendredi 5 mai le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, pour en parler. Le sujet devient urgent.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Une maison vendue à Vannes (Morbihan). (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

La Banque centrale européenne reconnaît qu'au premier trimestre, les conditions d’octroi des crédits par les banques commerciales se sont renforcées à un niveau inédit depuis 2011. En cause : la hausse des taux d’intérêt, la prudence des banques en cette période d’incertitude économique, mais aussi les règles qui encadrent ces fameux crédits immobiliers.

Les banques peuvent prêter aux ménages à une condition : que le "taux d’effort" – c’est-à-dire le montant total des dépenses liés à l’habitation rapporté aux revenus du foyer – ne dépasse pas 35%, pour un engagement de 25 ans minimum. Les banques peuvent déroger à cette règle pour 20% des crédits si ces derniers sont destinés à l'achat d’une résidence principale ou à soutenir des primo-accédant. Ce seuil des 20% peut-il être élargi ? Les banques vont-elles pouvoir aller plus loin et accorder plus de crédits aux ménages désireux d’investir ? Ce sont des questions qu’aborderont cet après-midi le ministre de l’Économie et le Gouverneur de la Banque de France, le gardien du temple.

Revoir le taux d’usure ?

C’est le taux maximum d’endettement auquel les banques peuvent prêter aux ménages. Le taux d’usure intègre tous les frais dont l’assurance-emprunteur et la gestion de compte. Si les banques dépassent ce taux d’usure (situé aujourd'hui entre 3,9 et 4,5%), elles sont sanctionnées.

Destinée à protéger les particuliers pour éviter le surendettement, cette mesure est accusée par ses détracteurs d’empêcher les banques de prêter en période de remontée des taux d’intérêt, ce qui est le cas en ce moment. Ce taux d’usure est recalculé tous les mois en fonction du contexte économique. Mais, là encore, peut-on revoir la donne ?

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