Pouvoir d'achat : le prix des billets de train va-t-il augmenter avec la flambée des prix de l’énergie ?

L’idée est d’appliquer au train ce que le gouvernement a mis en place pour les factures d’électricité des ménages. Le ministre des Transports, Clément Beaune, demande à la SNCF de travailler à une limitation du prix des billets alors que ces derniers devraient augmenter l’an prochain. Mi-septembre, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, assurait que la facture d’électricité pour SNCF Voyageurs devrait augmenter jusqu’à 1,7 milliard d’euros l’année prochaine. Or, répercuter directement cette hausse sur le coût des billets reviendrait à en augmenter le prix de 10%, notamment pour les TGV.

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Si la SNCF est une entreprise publique, va-t-elle pour autant pouvoir s’adapter ? Elle n’a pas le choix à partir du moment où l’ordre vient d’en haut. Reste à savoir quels seront les mécanismes de compensation de la part de l’État actionnaire. La SNCF représente aujourd’hui 1% à 2% de la consommation d’électricité en France. Quand le prix de l’électricité augmente, il est logique que la facture augmente comme pour toute entreprise. Or, la mission confiée à la SNCF par le ministre des Transports est claire : la hausse du prix des billets de train doit rester inférieure à l’inflation.

Cette requête du gouvernement de limiter la hausse du prix des billets tombe au moment où la SNCF construit sa grille tarifaire pour 2023. Protéger les plus modestes et les jeunes qui empruntent quotidiennement le train pour aller travailler ou étudier est légitime, et augmenter le prix des billets serait un mauvais signal à l’heure de la transition écologique. Mais l’équation est compliquée pour un groupe qui, bien que public, est confronté à la réalité du marché, contraint à de lourds investissements pour moderniser son réseau et faire face à l’ouverture à la concurrence.