Transition énergétique : les camions électriques de Renault Trucks seront bientôt nombreux sur les routes

Les camions électriques rencontrent un succès de plus en plus importants. On les croisera bientôt en grand nombre sur les routes, ici et ailleurs. En France, c’est Renault Trucks qui en tire profit.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Renault Trucks E-Tech D Electric, camion 100% électrique. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Renault Trucks, entreprise française, même si elle appartient au suédois Volvo depuis 2001, rivalise avec les allemands Daimler et Mercedes-Benz, le néerlandais DAF, et l’italien Iveco. Le camion électrique est bel et une bien réalité dans l’esprit des grands transporteurs et logisticiens. Il fait désormais partie intégrante de leur stratégie industrielle malgré des prix de vente élevés.

Deux tailles de camions, pour la route et pour le centre-ville

La branche française du groupe américain XPO Logistics – anciennement Norbert Dentressangle – vient de commander une centaine de "tracteurs" électriques. Par tracteur, on entend la cabine motorisée qui tracte une semi-remorque, pouvant tirer jusqu'à 44 tonnes. Nom de baptême : Renault Trucks E-Tech, dont l'autonomie atteint entre 200 et 300 kilomètres. Ces modèles seront assemblés à Bourg-en-Bresse (Ain) et devraient être livrés dans deux ans.

Ce n’est pas la première fois que le logisticien américain achète le savoir-faire français. Le groupe XPO, qui a racheté Norbert Dentressangle en 2015, avait déjà pris commande début 2023 pour des unités plus petites : une soixantaine de camions électriques capables de porter des charges de 15 à 20 tonnes et uniquement destiné aux livraisons en centre-ville. Pour ce genre de petites distances, le "dernier kilomètre" de la plupart des livraisons, la traction électrique est idéale car bien moins polluante et plus silencieuse que les véhicules classiques.

Investissement dans la décarbonation

Un Renault Trucks E-Tech coûte aux alentours de 300 000 euros l’unité, alors qu'un modèle équivalent équipé d’un moteur thermique vaut de 100 000 à 150 000 euros. Il faut aussi investir dans des installations pour recharger les batteries. Les recharges rapides de 90 minutes nécessitent des investissements surpuissants et très chers. Les recharges normales entraînent des temps d'attente à 10 ou 11 heures pour les moins performants. Or, pour les transporteurs, le temps, c’est de l’argent.

Cependant, un équilibre est à trouver. Les camions sur les routes peuvent utiliser les installations et reprendre une autonomie satisfaisante lors d'une pause d'une heure pour le routier. Et ces investissements sont incontournables pour les entreprises qui doivent s’adapter le plus rapidement possible à la transition énergétique et décarboner leur activité.

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